Ne tombez pas dans le piège des options binaires, dit l’AMF. Par l’entremise de plateformes Web, les investisseurs sont généralement invités à miser sur le rendement d’une devise, d’un indice boursier ou d’une action dans un futur très rapproché, souvent une affaire de quelques minutes, explique l’AMF par voie de communiqué. À l’expiration du délai, soit ils gagnent un montant déterminé à l’avance, soit ils perdent leur mise, c’est « tout ou rien », un peu comme dans un jeu de hasard. De même, lorsque les investisseurs enregistrent des gains « virtuels », il s’est avéré souvent impossible pour les investisseurs de les récupérer, souligne le régulateur.

« Aucune entreprise n’est actuellement autorisée à mettre en marché ou à offrir des options binaires aux consommateurs québécois. Or, au cours des derniers mois, nous avons constaté une hausse importante de signalements et d’appels à notre Centre d’information liés à des offres d’options binaires sur des plateformes Web », confirme Louis Morisset, président-directeur général de l’AMF.

« Nous sommes particulièrement préoccupés du fait que des consommateurs séduits par les promesses de rendements alléchants des options binaires, au Québec et ailleurs dans le monde, n’ont jamais réussi à se faire payer les rendements promis et qu’ils se sont ainsi exposés à de graves risques de vol d’identité et de fraude », ajoute-t-il.

Les entreprises suspectes offrant illégalement au grand public de faire des profits rapides et importants grâce aux options binaires sont actives un peu partout dans le monde, souligne l’AMF, qui collabore avec des régulateurs d’autres territoires pour échanger sur les meilleures pratiques à mettre en place dans le but de contrer ces offres illégales gagnent en ampleur.

L’AMF rappelle que l’offre de services ou produits d’investissement, que ce soit à partir d’une plateforme électronique sur le Web ou en personne, est une activité réglementée. Toute entreprise souhaitant mettre en marché un dérivé au Québec doit avoir obtenu l’agrément de l’AMF avant de l’offrir au public, et chacun des produits dérivés qu’elle souhaite offrir au public doit avoir été autorisé. De même, chaque entreprise agréée doit offrir ses dérivés au public par l’entremise d’un courtier en dérivés dûment inscrit auprès de l’AMF ou encore s’inscrire elle-même à ce titre. Des vérifications sont toujours de mise avant d’effectuer une transaction.