Des commissions sous pression
Les conseillers en sécurité financière ont-ils à craindre d’être poursuivis en justice en raison du conflit d’intérêts que représenteraient les commissions de vente ? C’est la perspective évoquée par un influent chroniqueur financier de l’Australie, John Durie, à la suite de la publication en octobre d’un rapport du régulateur du pays des kangourous. Ce document avance des chiffres accablants. Par exemple, en matière d’assurance vie, une intervention sur trois (37 %) ne serait pas conforme à la réglementation australienne, qui exige un conseil approprié et dicté par les besoins prioritaires du client (http://tinyurl.com/p48xf5y). Selon la Australian Securities and Investments Commission (ASIC), les commissions des ventes initiales seraient en cause, car elles peuvent pousser certains conseillers à suggérer à des clients de changer de produits d’assurance vie. En fait, plus la commission initiale est élevée, plus le risque de conseil déficient augmenterait. Le pourcentage de 37 % de conseils erronés est qualifié par l’ASIC comme un «niveau d’échec inacceptable». À suivre, étant donné que les autorités de réglementation canadiennes surveillent de près leurs homologues britanniques et australiens. Elles tendent d’ailleurs à s’inspirer de leurs actions, notamment en ce qui concerne la rémunération des conseillers et la notion de conflit d’intérêts.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 novembre 2014 15 novembre 2014
- 00:00