La TD sur la sellette
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Plus tôt la semaine dernière, le réseau anglophone de Radio-Canada (CBC) a rapporté les propos de trois anciens employés qui affirment avoir subi des pressions afin de vendre des produits et services financiers à des clients même si ces derniers n’en avaient pas besoin.

Vendredi dernier, le diffuseur public a affirmé avoir reçu des centaines de messages de la part d’employés et d’anciens travailleurs de la Banque TD.

Certains d’entre eux ont prétendu avoir enfreint les règles en place pour atteindre leurs objectifs.

Ces allégations n’ont pas été prouvées devant un tribunal.

La Banque TD a réfuté ces allégations en réitérant son intégrité, par voie de communiqué, ajoutant que l’environnement de travail décrit dans les reportages était aux antipodes des façons de faire de l’institution.

À la Bourse de Toronto, l’action de la Banque TD a abandonné 3,88 $, ou 5,55 pour cent, pour terminer la semaine à 66 $.

L’analyste John Aiken, de Barclays Capital, a estimé que les investisseurs craignent que l’issue de cette controverse soit similaire à celle survenue chez Wells Fargo l’an dernier.

La banque américaine a dû payer d’importantes pénalités en plus de s’excuser pour l’ouverture au nom de ses clients de comptes bancaires non autorisés.

« La Banque TD ne peut vraiment rien faire de significatif pour se distancier de ces allégations jusqu’à ce qu’une enquête soit complétée, ce qui pourrait prendre plusieurs mois », écrit l’analyste dans une note envoyée à ses clients.

L’institution financière a plaidé de son côté que son code d’éthique stipule que les employés ne doivent pas placer leurs objectifs avant les intérêts des clients.

Par voie de communiqué, elle a également rappelé l’existence d’une ligne de dénonciation confidentielle et anonyme qui permet aux employés et clients de faire part de leurs préoccupations et que tous les signalements sont examinés.

L’agence de notation DBRS ne s’attend pas à modifier la code de crédit de la Banque TD, mais elle compte suivre la situation de près afin de mesurer à quel point la réputation de l’institution pourrait être entachée.

« Compte tenu de la cote de crédit et de l’importance de la TD pour le secteur bancaire canadien, la niveau de tolérance de DBRS en ce qui a trait aux impacts négatifs sur la marque et les résultats […] est limité », a indiqué l’agence dans une note envoyée par courriel.

DBRS s’attend également à ce que les autorités réglementaires se penchent sur les pratiques de ventes, des mesures visant à permettre la dénonciation ainsi que la rémunération incitative dans au sein des banques canadiennes.