Luc Labelle quitte la présidence de la CSF

En 10 ans à la barre de la CSF, Luc Labelle a eu un impact important sur l’évolution de la CSF, selon la présidente du conseil de l’organisme d’autoréglementation, Lyne Gagné.

« C’est un morceau majeur qui part, a-t-elle indiqué en entrevue avec Finance et Investissement. Il a mené plusieurs défis ici. Sa contribution à la Chambre est très grande. »

Parmi quelques réalisations dont il est fier, Luc Labelle cite la migration des sections régionales, qui se sont séparées récemment de la CSF afin que le régulateur puisse se concentrer sur sa mission protection du public. Un organisme associatif est né de cette migration, soit la Corporation des professionnels en services financiers.

« C’est un dossier qui a une grande valeur pour la Chambre et pour l’industrie », a noté Luc Labelle.

Il est aussi satisfait d’avoir construit une réputation « d’organisation innovante » pour la CSF. « On a été les premiers au Canada à mettre en place un cours obligatoire en conformité », illustre-t-il.

« Je n’ai pas fait ça tout seul. Je l’ai fait avec l’appui du conseil d’administration et de Marie Elaine Farley au premier titre », a-t-il ajouté.

Cette dernière deviendra la présidente intérimaire de CSF au départ de Luc Labelle, le 13 mars prochain.

Marie Élaine Farley compte poursuivre la saine gestion de l’organisme d’autoréglementation. « Nous avons fait équipe depuis 10 ans, dit-elle. Luc m’a bien préparé. Je perds un partenaire, mais la Chambre est bien en selle pour affronter les prochaines années. C’est certain que nous allons devoir bien structurer les choses, mais je suis enthousiaste et déterminée à bien faire les choses durant l’intérim.

Renouveau pour Luc Labelle et la CSF

Luc Labelle quitte ses fonctions sans avoir de nouvelles responsabilités dans une autre organisation pour le moment. « C’est un travail qui est très engageant et qui a beaucoup de visibilité. Je vais prendre un peu de recul et après je pourrai travailler sur mon prochain défi », a-t-il dit. Il s’accordera tout de même un peu de vacances.

En entrevue, il est revenu sur la genèse de sa réflexion : « Je suis en début de la cinquantaine. À un moment donné, tu te dis : « Est-ce que je fais ça pour un autre 10 ans ou je m’en vais? » L’autre élément important est l’amorce du nouveau plan stratégique de la CSF. C’est un plan pour 2015-2017. Je me suis donc dit, si je quitte, aussi bien le faire maintenant plutôt qu’à mi-chemin. »

Quant à la CSF, elle va entamer le processus de nomination d’un président permanent, ajoute Lyne Gagné. « Nous allons nous pencher rapidement sur cette question. Je pense que Me Farley est bien préparée à assurer l’intérim. Nous y allons par étape. »