M. Leitao a estimé vendredi que le plan financier de son gouvernement, qui prévoit l’équilibre budgétaire, demeure néanmoins réalisable.

Dans une analyse publiée en août, Desjardins a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique en les faisant passer de 1,3 à à 1,2 % cette année, et de 1,8 % à 1,7 % l’an prochain.

En présentant vendredi les plus récents résultats financiers du gouvernement, lors d’une conférence téléphonique, M. Leitao a affirmé que ce ralentissement, constaté également en Amérique du Nord et en Europe, s’explique par une baisse des exportations.

« Nos exportations sont plus faibles que ce que nous et tous les autres prévisionnistes pensaient en début d’année, a-t-il dit. Cela reflète la conjoncture mondiale qui est plus complexe maintenant qu’en début d’année. »

Il faudra attendre la prochaine mise à jour économique du gouvernement, l’automne prochain, pour connaître ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB), qui étaient de 2 % pour cette année et la suivante, dans le budget de mars dernier.

« On est en train de mettre à jour nos prévisions économiques, a-t-il dit. Traditionnellement, nos prévisions ne s’éloignent pas trop du consensus du secteur privé. »

Dans ses commentaires sur les prévisions à la baisse avancées par Desjardins, M. Leitao a accrédité les observations des analystes.

« C’est ça, a-t-il dit. C’est ce que déjà Desjardins a remarqué. Mais comme je vous dis, cette décélération, ce n’est pas une baisse, n’aura pas d’effet immédiat sur les rentrées fiscales, nos revenus continuent de progresser tel que prévu. »

Selon le ministre, la situation pourrait se compliquer à moyen terme si le niveau des exportations n’augmente pas.

« Ça n’a pas d’effet immédiat sur notre plan financier, qui demeure réalisable, a-t-il dit. Il n’y a pas de problème avec ça. La question est surtout à plus long terme, à moyen terme, si l’exportation demeure faible à l’avenir, on aura des problèmes. »

M. Leitao a toutefois exprimé sa confiance que les perspectives économiques vont s’améliorer, principalement grâce au marché américain, aux troisième et quatrième trimestres.

« Nous avons toujours bon espoir que la reprise américaine s’enracine de façon durable dans les trimestres à venir », a-t-il dit.

Le rapport financier portant sur le trimestre d’avril à juin, présenté par M. Leitao, indique un déficit de 529 millions de dollars (M$), soit moins que le déficit de 675 M $ inscrit à la même période l’an dernier.

Dans son rapport, le ministère des Finances indique que le premier trimestre de l’exercice est traditionnellement marqué par des dépenses supérieures aux revenus « puisque des sommes importantes sont utilisées par les ministères dans le cadre de leurs activités ».

Les dépenses ont augmenté de 1,5 %, à 19,7 G$, contre 19,3 G$ durant le premier trimestre de l’exercice précédent.

Les revenus de 19 G$, pour la période de trois mois complétée le 30 juin dernier, sont en hausse de 4,4 % comparativement à ceux constaté à pareille date il y a un an, qui s’élevaient à 18,2 G$.