Les résultats du rapport intitulé « La Banque familiale – un réconfort pour tous » indiquent aussi que 33 % des parents ayant des enfants âgés de 18 à 34 ans épargneraient moins que prévu pour la retraite pour aider leurs enfants. De même, 32 % des parents seraient disposés à avoir une retraite moins confortable, 22 % pourraient envisager de s’endetter et 19 % à puiser dans leur épargne-retraite pour aider leurs enfants adultes âgés de 18 à 34 ans en cas de besoin.

« Il n’y a rien d’étonnant à ce que tant de parents veuillent s’assurer que leurs enfants réussissent et vivent une vie confortable à l’âge adulte », s’est réjoui Jean Richard, vice-président et directeur pour l’est du Canada, BMO Nesbitt Burns.

« Toutefois, les parents qui font des besoins de leurs enfants adultes une priorité risquent d’en subir les répercussions sur leur propre situation financière et leurs plans d’avenir, dont la retraite. Un professionnel financier peut aider les parents à comprendre les coûts à long terme du soutien qu’ils procurent à leurs enfants et veiller à ce qu’ils en tiennent compte dans un plan financier global », ajoute-t-il.

La volonté de ces parents canadiens de faire ces sacrifices reflète l’anxiété qu’ils éprouvent à l’égard du bien-être futur de leurs enfants adultes, constate le rapport. Leurs principaux soucis par rapport à leurs enfants sont d’ordres divers. Ainsi, 41 % des parents craignent pour leur progéniture des problèmes financiers dus à l’endettement, 34 % croient que leurs enfants adultes pourraient avoir des difficultés à devenir indépendants financièrement, et 31 % appréhendent une insuffisance ou manque de travail concernant leurs enfants adultes.

Le rapport a également démontré que 48 % des parents ayant des enfants âgés de 18 à 34 ans n’ont eux-mêmes reçu que peu ou pas de soutien financier de la part de leurs parents. Aujourd’hui, tout juste 20 % des adultes âgés de 18 à 34 ans se disent dans la même situation que leurs parents.

« Les temps ont changé et les façons dont chaque génération parvient à l’indépendance financière sont diverses. Les parents devraient s’attendre à procurer plus d’aide financière à leurs enfants qu’ils en ont eux-mêmes reçue lors de leur passage à l’âge adulte », a souligné Jean Richard.

« Il importe que les parents et leurs enfants adultes discutent ouvertement de leurs attentes respectives en matière de soutien financier afin d’éviter les méprises. Ces échanges feront aussi en sorte que les enfants comprennent les limites des ressources de leurs parents afin qu’ils puissent en tenir compte lorsqu’ils commenceront à assumer la responsabilité de leurs finances personnelles », a-t-il précisé.