Cette crainte de perdre sa capacité de vivre de façon autonome a été évoquée par 40% des répondants, selon un rapport de l’Institut Info-Patrimoine BMO analysant la façon dont les Canadiens se préparent à financer les soins de longue durée dont ils pourraient avoir besoin lorsqu’ils prendront de l’âge. Il s’agit de la crainte la plus importante parmi celles évoquées.

Deux autres craintes ont été souvent évoquées par les répondants. La peur de ne pas avoir assez d’argent pour pouvoir se payer des soins de santé adéquats vient au deuxième rang avec 17 %, alors que la peur de ne pas pouvoir se permettre de vivre chez soi tout au long de sa vie occupe la troisième place avec 15 %.

« Le déclin de la santé alors qu’on prend de l’âge peut avoir nombre de répercussions, dont la perte d’indépendance qu’entraînent souvent les soins restrictifs ou intensifs requis pour traiter les problèmes de santé. Le coût élevé des soins peut aggraver l’anxiété que provoque déjà la nécessité d’apporter des changements majeurs à sa vie quotidienne pour s’adapter à un besoin accru de soins », explique Chris Buttigieg, directeur principal, Stratégies de planification du patrimoine, BMO Groupe financier.

Les conseillers doivent être conscients que selon l’étude, près du trois quarts (73 %) des Canadiens sondés envisagent de financer leurs besoins en matière de soins de longue durée avec leur épargne personnelle. Les autres options de financement citées sont l’aide gouvernementale, dans une proportion de 45 %, et de façon presque comparable, l’utilisation de la valeur de la propriété grâce à un prêt hypothécaire inversé (20 %) et d’une assurance soins de longue durée (19 %).

Le rapport démontre que plusieurs raisons importantes justifient l’intégration des coûts potentiels des soins de longue durée dans un plan financier, notamment procurer des liquidités, en particulier pour les propriétaires d’entreprise dont une part importante des actifs sont investis dans l’entreprise, financer un niveau de soins supérieur et tenir compte des changements possibles au sein de la situation familiale.

L’étude révèle pourtant que 37 % des Canadiens sondés n’ont jamais abordé la question du financement de soins de longue durée éventuels avec leurs proches, qu’il s’agisse du conjoint ou d’un enfant adulte.

Ils sont en fait moins de la moitié, soit 42 % des répondants, à avoir fait part de leur décision de signer une procuration relative aux soins de santé ou un testament biologique avec leurs proches. Aussi, seulement 21 % des répondants ont discuté de la façon dont ils prévoient payer leurs soins de longue durée ou des moyens privilégiés pour recevoir ces soins.

Le rapport, qui a aussi sondé l’opinion des Canadiens quant à l’endroit où ils préféreraient recevoir des soins de longue durée, démontre que la majorité des répondants, soit 56 % d’entre eux, préférerait recevoir des soins de longue durée à domicile, contre 20% dans un établissement de soins supervisés. Ils sont 13 % des répondants à affirmer qu’ils aimeraient recevoir ces soins dans une maison de retraite ou un établissement de soins infirmiers.