Rendement modeste attendu à la Bourse en 2016

Bien que la lenteur de la croissance économique mondiale continue de peser sur le rendement, il ne faut pas pour autant abandonner les actions, indique un récent rapport de Marchés mondiaux CIBC.

« Notre modèle de bénéfices descendant, qui étudie les indicateurs comme la croissance économique et le prix des ressources, prévoit une augmentation de 10 % des bénéfices pour la Bourse TSX au cours des quatre prochains trimestres », affirme Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC, corédacteur du rapport.

« Bien que la lenteur de la croissance économique puisse indiquer un rendement moyen du marché boursier, cela ne signifie pas qu’il est temps de vendre, compte tenu du fait que les rendements obligataires et en espèces sont extrêmement faibles », ajoute l’économiste Nick Exarhos, qui a cosigné l’analyse.

La croissance attendue repose sur une légère amélioration du prix des marchandises, une croissance globale du PIB et les avantages relatifs à la faiblesse du dollar canadien.

Bien que cette croissance de 10 % pourrait mettre un terme à un recul de quatre trimestres consécutifs, elle est moindre que la hausse de 20 à 30 % attendue par les analystes, mentionnent les auteurs. Avery Shenfeld attribue cette situation au fait que les analystes boursiers sont en voie de réduire leurs attentes envers le cours du pétrole à parité avec le niveau que prévoient déjà les investisseurs.

« Sur la base du coefficient de capitalisation des bénéfices prévisionnel, les actions canadiennes autres que celles relatives aux matières premières enregistrent leurs cours les plus bas sur le plan historique, par rapport aux actions comparables à l’indice S&P 500, ce qui suggère que ces actions pourraient avoir un meilleur rendement que celles aux États-Unis au cours des prochains trimestres », estime Avery Shenfeld.

Dans le cas des actions américaines, un coefficient de capitalisation des bénéfices cyclique ajusté indique un rendement nominal annuel de 5 % pour la prochaine décennie, tandis que les autres paramètres du rapport laissent aussi présager des rendements médiocres plutôt que négatifs pour les actions.

Avery Shenfeld croit également que les entreprises pourraient opter pour l’émission d’obligations et procéder à des rachats d’actions, compte tenu du faible rendement des obligations par rapport au ratio-bénéfice/cours, également à l’appui des actions.

« Alors que les marchés boursiers canadiens et américains connaîtront un rendement réel modeste mais positif, je vois les actions d’un oeil favorable », conclut-il.

Photo Bloomberg