Trente-huit pour cent des participants ont dit que leurs versements pouvaient augmenter d’un à cinq pour cent avant qu’ils n’éprouvent des difficultés financières; 20 % se sont dits capables d’absorber une hausse de six à 10 % de leurs versements, tandis que 14 % ont affirmé que toute hausse leur causerait des problèmes.

Vingt-deux pour cent des personnes interrogées ont dit qu’elles pourraient effectuer leurs versements malgré une hausse de 11 à 30 %, et les sept pour cent restants ont dit qu’ils ne le savaient pas ou qu’ils n’étaient pas certains.

Ce que ces gens ne réalisent pas, c’est que les taux d’intérêt sont très faibles aujourd’hui, souligne le président et chef de la direction de la Banque Manuvie du Canada, Rick Lunny, qui ajoute qu’une hausse de 10 % du montant du versement hypothécaire peut être la conséquence d’une simple augmentation d’un pour cent du taux d’intérêt.

Selon lui, les propriétaires ne sont pas préparés à l’inévitable, puisqu’un jour ou l’autre, les taux d’intérêt augmenteront.

Le sondage révèle que 45 % des milléniaux propriétaires, ceux âgés de 20 à 35 ans, auraient de la difficulté à effectuer leurs versements hypothécaires trois mois ou moins après une perte d’emploi soudaine du membre de leur famille ayant le revenu le plus élevé.

Les milléniaux formaient également le groupe ayant la plus importante dette hypothécaire, à 223 000 $, tandis que ceux de la génération X (âgés de 36 à 52 ans) devaient en moyenne 202 000 $ et que les baby-boomers (âgés de 53 à 70 ans) devaient 180 000 $.

Selon M. Lunny, plusieurs milléniaux sont mal préparés pour les urgences financières en raison d’une faible littératie financière et de dettes qui vont en croissant. Ce groupe a vu sa dette hypothécaire grimper davantage que toute autre génération, selon le sondage.

Le sondage a été mené en ligne en français et en anglais, du 1er au 14 février, auprès de 2098 propriétaires résidentiels âgés de 20 à 69 ans, dont les revenus familiaux s’élevaient à 50 000 $ et plus.

L’Association de la recherche et de l’intelligence marketing affirme que les sondages en ligne ne peuvent pas se voir attribuer une marge d’erreur, puisque les échantillons ne sont pas choisis aléatoirement.