Toujours d’après l’enquête, seulement 22 % des jeunes de la génération Y sont au courant que l’argent épargné en vue de la retraite peut aussi servir à financer des études ou un programme de formation à temps plein pour étudiants adultes.

Si 43 % des Québécois interrogés avouent n’avoir aucune connaissance en ce qui a trait au REER, certains pensent aussi que cet argent peut servir à d’autres fins que le Régime d’accession à la propriété (RAP), ou le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP).

Au nombre des fausses idées reçues quant aux possibilités de financement qu’apporterait leur REER on trouve faire un don de bienfaisance (55 %), payer des frais de garde d’enfants (49 %), financer l’achat d’une voiture (42 %), faire un prêt personnel (41 %), louer un appartement (41 %) ou acheter une deuxième propriété (39 %).

Parmi les clients de la génération Y qui ont déclaré ne pas mettre l’emphase sur leur REER, plus d’un quart (28 %) expliquent qu’ils n’en ont pas les moyens, tandis que 14 % d’entre eux disent mettre de l’argent de côté à d’autres fins.

« On peut facilement comprendre qu’il soit difficile pour les jeunes Québécois de cotiser régulièrement à un REER quand il y a tant de choses pour lesquelles ils souhaitent épargner, dit Nacim Hamane, planificateur financier principal, Gestion de patrimoine TD. Mais savoir qu’on peut utiliser une partie de son REER pour des priorités immédiates, sans oublier ses objectifs financiers à long terme, peut inciter les gens à affecter au moins une partie de leur épargne à un REER. »

« Bâtir un REER dès la première occasion peut permettre non seulement de payer moins d’impôt dans l’immédiat, mais aussi d’accéder à la propriété plus rapidement et, en fin de compte, de payer des versements hypothécaires mensuels plus bas », poursuit Nacim Hamane.

Il souligne cependant qu’il peut y avoir des inconvénients à utiliser le RAP ou le REEP, comme renoncer à la croissance potentielle de la valeur du REER jusqu’à ce que cet argent soit remboursé.

M. Hamane rappelle d’ailleurs que tout argent retiré d’un REER pour profiter du RAP doit être remboursé en 15 ans, tandis que celui alloué au REEP, soit jusqu’à 20 000 $ sur quatre ans, doit l’être dans les 10 années qui suivent, à défaut de quoi il sera imposé à titre de revenu annuel.

Les planificateurs financiers devraient donc accompagner les clients de la génération Y afin de les aider à faire des choix éclairés pour financer leurs projets, mais aussi pour leur permettre de mieux épargner et d’éviter les pénalités fiscales résultant de retraits mal planifiés.

Le sondage TD a été réalisé en ligne par Environics Research du vendredi 30 octobre au jeudi 5 novembre 2015 auprès de 2 115 personnes âgées de 18 ans et plus (dont 613 avaient entre 18 et 33 ans et étaient considérées comme faisant partie de la génération Y) de partout au Canada.