Le Canada n'est pas le Japon, rappelle CIBC
esfera / Shutterstock

La détente s’amorce et les perspectives économiques ne sont pas si sombres, selon un nouveau rapport de l’économiste, intitulé « Take a chill pill »(en anglais).

« Les perspectives ne sont pas aussi sombres que le craignent certains, et les taux ne sont pas à la tendance négative partout », explique Avery Shenfeld.

Lire aussi – Taux négatifs : Desjardins remet en question la stratégie

Selon lui, les inquiétudes relatives à des taux directeurs négatifs sont exagérées. L’économiste s’appuie sur l’exemple du Japon pour soutenir son opinion.

« Devenir comme le Japon [« Turning Japanese »] était non seulement une malheureuse chanson pop des années 80, c’est maintenant devenu un raccourci pour les pays qui ont à la fois des données d’emploi, de croissance, d’inflation sous la cible, [mais également] le rendement des obligations nul, et plus tard des taux négatifs », écrit l’économiste dans son rapport.

Un parallèle entre la crise japonaise et la situation canadienne actuelle ne peut être en aucun cas tracé, selon eux. Particulièrement parce que la population canadienne vieillit plus lentement et l’immigration importante viennent supporter le marché de l’emploi.

Ceci ne l’empêche toutefois pas d’être préoccupé par la croissance canadienne à court terme, qu’il anticipe à 1,4 % pour cette année et 2,3 % en 2017.

Il compte sur une politique fiscale flexible et des investissements importants dans les infrastructures pour remettre l’économie canadienne sur les rails.

« La politique monétaire est ici sans influence, étant donné l’endettement du secteur des ménages et le tassement de l’essor immobilier. On peut s’attendre à ce que le budget fédéral offre un coup de pouce fiscal plus important que ce qui a été évoqué durant la campagne pour éviter que le Canada prenne le chemin du Japon dans sa politique monétaire », soutient Avery Shenfeld.