FERR: l'Institut C.D. Howe veut des retraits minimums variables

Dans un récent rapport intitulé Drawing Down Our Savings: The Prospects for RRIF Holders Following the 2015 Federal Budget, l’Institut C.D. Howe explique que, bien que la réduction des taux minimums annoncée dans le plus récent budget fédéral soit une bonne nouvelle, les retraités canadiens font quand même face à des risques d’épuisement de leur capital.

D’ailleurs, les femmes, qui ont généralement une espérance de vie plus longue que celle des hommes, seraient aussi plus vulnérables à des taux de retraits plus élevés dans les FERR.

« Si les taux de rendements sur les placements ne rebondissent pas considérablement, et que l’espérance de vie continue d’augmenter, le risque de survivre à son épargne continuera d’être importante », écrit C.D. Howe.

L’Institut suggère plutôt d’adopter une formule qui fixerait les taux minimums de retraits des FERR selon les rendements et la longévité:

« Les pourcentages de retraits pourraient être mis à jour chaque année pour refléter les retours sur investissement en vigueur. Cette approche pourrait assurer que les règles concernant les retraits demeurent pertinentes, mais pourraient toutefois rendre la planification de la retraite plus difficile.»

Une autre proposition serait de revoir les taux minimums de retraits tous les trois ans: « Une telle approche représente un certain équilibre – les changements dans l’espérance de vie et les rendements seraient pris en compte, mais les conseillers et leurs clients bénéficieraient d’une plus grande stabilité à moyen terme pour la planification de la retraite.»

Une troisième option suggérée par l’Institut C.D. Howe est d’éliminer complètement les retraits minimums aux FERR ce qui « retarderait l’arrivée de revenus d’impôts au gouvernement » de façon « négligeable », mais qui « allégerait la planification financière et la menace au revenu de retraite des Canadiens».

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