Vanguard Total World Stock (VT) est un fonds indiciel d’actions mondiales qui couvre environ 98 % de la capitalisation boursière mondiale investissable. Environ 50 % du portefeuille du fonds est investi dans les actions américaines, 40 % dans les actions des marchés développés en dehors des États-Unis, et les 10 % restants dans les marchés émergents.

Les investisseurs peuvent se servir de ce FNB coté aux États-Unis comme composante boursière d’un portefeuille diversifié entre actions et obligations. Il peut aussi être utilisé comme un bon portefeuille de départ pour un jeune investisseur. Ceux qui veulent une participation plus personnalisée peuvent utiliser VT comme avoir de base et ajouter des fonds axés sur certaines régions ou sur un seul pays. Toutefois, ceux qui détiennent déjà d’autres fonds d’actions américaines trouveront que l’ajout de VT créera un chevauchement important.

Couvrant un très large univers, ce fonds se distingue par rapport aux fonds communs de la catégorie Actions mondiales, qui pour la plupart sont gérés activement et ont tendance à regrouper les meilleures idées mondiales avec des portefeuilles bien plus concentrés. Par ailleurs, les FNB inscrits à la Bourse de Toronto qui appartiennent à cette catégorie se concentrent sur de très grandes firmes des économies développées, tandis que le mandat toutes capitalisations de ce FNB lui confère une capitalisation boursière moyenne légèrement plus faible, et il a une légère surpondération dans les actions des marchés émergents. Ces penchants auront un impact sur la performance à court terme du fonds par rapport à ses pairs.

Ce produit, qui est libellé en dollars américains, ne couvre pas sa participation à la devise, et ses rendements affichés reflètent à la fois les fluctuations du prix de ses actifs et les effets de conversion lorsque la valeur de ses avoirs est convertie en dollars américains. Pour les investisseurs canadiens, l’absence de couverture de la devise signifie qu’ils sont essentiellement exposés aux fluctuations entre les devises locales et le dollar canadien. Pendant la période de 10 ans terminée en décembre 2012, la hausse de l’euro, suivie par la hausse du yen (par rapport au dollar américain) a stimulé la performance déclarée du fonds. Toutefois, dernièrement, la hausse du dollar a nui à la performance du fonds. Mais à long terme, les fluctuations de devises ont un très léger impact sur les rendements.

Perspective fondamentale

Le fonds est dominé par les grandes multinationales américaines et d’Europe de l’Ouest, qui au cours des dernières années ont profité d’une amélioration de la productivité, d’un financement bon marché et d’une participation aux marchés émergents à croissance plus rapide. La plupart de ces firmes sont en bonne santé financière. Toutefois, maintenant que la Réserve fédérale a commencé à augmenter les taux, il y a des incertitudes sur la façon dont la politique monétaire sera gérée et comment cela pourrait finir par affecter les cours des actifs mondiaux, surtout du fait que les évaluations dans la plupart des grandes catégories d’actifs semblent être quelque peu étirées.

En Europe, la conjoncture macroéconomique continue d’être relativement faible, mais elle est en train de s’améliorer. Après des années de désendettement, l’Europe a commencé à afficher une croissance des prêts, autant auprès des consommateurs que des entreprises, en 2015. En raison partiellement de ces tendances, les actions européennes, qui ont pour point de repère l’Indice MSCI Europe, ont affiché une reprise par rapport à leur creux de 2012. Pour les investisseurs américains, cette reprise a été modérée au sein de ce fonds en raison de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar américain, mais la dépréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain a fait plus que compenser cette tendance.

Au cours des trois dernières années, le marché boursier japonais a réagi positivement à l’assouplissement volontariste de la politique monétaire, le yen japonais perdant environ 30 % par rapport au dollar américain. L’affaiblissement du yen a été une bénédiction pour les exportateurs japonais, qui ont depuis lors affiché une croissance de leurs bénéfices. Les firmes continuant d’afficher une reprise grâce à l’amélioration de leurs bénéfices, les sociétés financières sont parvenues à récolter des profits plus importants grâce à l’essor du marché boursier. Toutefois, toute croissance économique viable au Japon exigera des réformes structurelles pour remédier à l’inefficience du marché du travail et à l’indifférence de l’ensemble des sociétés japonaises vis-à-vis des rendements revenant à leurs actionnaires. Ces questions font depuis longtemps partie des priorités des législateurs, et peu de progrès ou d’améliorations ont été apportés à ce niveau-là au cours des deux dernières décennies, en raison d’intérêts solides et enracinés. Par ailleurs, le vieillissement de la population du Japon et son énorme ratio d’endettement par rapport au PIB (200 %) sont deux problèmes qui auront certainement un impact sur sa croissance dans les années à venir.

Dans les marchés émergents, l’élan donné par une décennie de croissance solide du produit intérieur brut et par la performance éblouissante du marché boursier s’est estompé. Les flux de fonds étrangers sont devenus plus volatils et les pays dotés de caractéristiques fondamentales plus faibles ont subi une plus grande fluctuation des devises et de leur marché boursier. De nombreux pays émergents doivent effectuer des changements difficiles pour éviter de rester coincés dans des revenus moyens et s’installent dans une période de croissance ralentie du PIB à moyen terme. Pour ce qui est des régions, l’Asie semble relativement attrayante. La croissance en 2015 et 2016 devrait être d’environ 6 %, l’Asie en émergence profitant d’importations de marchandises meilleur marché et de conditions financières qui demeurent accommodantes. Par contre, la faiblesse des marchés des marchandises continuera certainement d’avoir un impact négatif sur l’Amérique latine; le Brésil prévoit une contraction de son économie allant jusqu’à 3 % en 2016.

Construction du portefeuille

Ce fonds négocié en bourse piste l’indice FTSE Global All Cap, un indice pondéré en fonction du flottant et composé de sociétés à grande, moyenne et petite capitalisations de toutes les industries figurant dans presque tous les marchés boursiers du monde, y compris les marchés développés et les marchés émergents. Cet indice général représente environ 98 % de la capitalisation boursière investissable totale du monde, les montants de placement étant ajustés par rapport à la capitalisation boursière totale de manière à refléter les limites de la détention étrangère et de la négociabilité. Le fonds suit une méthodologie d’échantillonnage représentatif pour reproduire l’indice, détenant environ 7 400 actions, tandis que l’indice en contient environ 7 700. L’échantillonnage met pour la plupart en jeu les plus petites composantes de l’indice, qui ont tendance à être moins liquides. Un échantillonnage représentatif peut faire baisser les frais de transactions mais occasionner un écart de suivi supérieur. Dans l’ensemble, ce fonds a bien réussi à pister son indice.

Frais

Avec des frais annuels de 0,17 %, il s’agit de l’un des fonds les moins chers pour une participation aux actions mondiales. La commission des valeurs mobilières (« Securities and Exchange Commission ») des États-Unis exige que les compagnies de fonds évaluent à leur juste valeur les fonds mutuels d’actions étrangères, mais pas les FNB. Puisque ce fonds est la version négociée en bourse du fonds commun Vanguard Total World Stock, Vanguard emploie une méthodologie d’évaluation à la juste valeur pour calculer la valeur d’actif net de VT. Cela signifie qu’elle ajuste la VAN du fonds pour refléter sa véritable valeur et minimiser les possibilités d’arbitrage pour ceux qui pratiquent la synchronisation du marché. Aucun ajustement n’est effectué au niveau de l’indice sous-jacent du fonds, et lors d’une journée très volatile, la VAN du fonds peut donc dévier légèrement de son indice. La différence se corrige généralement à l’ouverture suivante des marchés. Les investisseurs à long terme ne devraient pas être affectés par ces très petites différences à court terme.

Alternatives

Une alternative gérée passivement mais qui n’est pas pondérée selon la capitalisation boursière est le FNB iShares MSCI All Country World Minimum Volatility (ACWV). Ce fonds piste un indice qui tente de créer un portefeuille d’actions puisées dans l’Indice MSCI Monde (tous les pays) qui présentent la plus faible volatilité absolue, compte tenu de certaines contraintes visant à maintenir la diversification par pays et par secteur. Les stratégies à faible volatilité cherchent à exploiter le phénomène onbservé selon lequel les portefeuilles dont les prix fluctuent moins ont tendance à surclasser ceux dont les prix fluctuent davantage à long terme. Ce FNB facture des frais de 0,20 %.