Dans la mise à jour du troisième trimestre de son rapport Perspectives des FNB canadiens pour 2015, BMO Gestion mondiale d’actifs confirme la croissance de plus de 10 % de l’actif global sous gestion dans le secteur canadien des FNB par rapport à la fin de l’année 2014, faisant passer cet actif à 84 milliards de dollars (G$).

« Au Canada, le secteur des FNB a connu une solide progression en 2015. Le nombre de personnes qui y ont recours ne cesse d’augmenter, car les investisseurs sont plus à l’aise avec ce type de placement, explique Rajiv Silgardo, cochef de la direction, BMO Gestion mondiale d’actifs. Les FNB maintiennent leur popularité et continuent, malgré les fluctuations du marché, de démontrer leur utilité en raison des avantages qu’ils présentent sur le plan de la liquidité et de la diversification. »

Selon le Rapport, les investisseurs ont eu recours aux FNB d’actions pour accroître leur présence sur les marchés américains et internationaux. Quant aux FNB de titres à revenu fixe, plus de 4,7 G$ CA de nouveaux capitaux s’y sont ajoutés.

Le FNB canadien dans lequel de nouveaux capitaux ont été le plus investis depuis le début de l’année 2015 est le FINB BMO MSCI EAFE (ZEA). Le FNB qui vient au second rang en matière de nouveaux capitaux investis depuis le début de l’année est le FINB BMO obligations fédérales à moyen terme (ZFM).

Deux tendances du secteur

L’efficacité de négociation est l’une des deux tendances qui influencent le secteur des FNB canadiens. « En raison de la liquidité naturelle qui unit acheteurs et vendeurs à la bourse, un FNB peut être plus efficacement négocié que la catégorie d’actifs sous-jacente. Par ailleurs, les FNB présentent aussi une liquidité intrajournalière, les cours acheteur et vendeur étant inscrits dans les frais de négociation par souci de transparence complète », lit-on dans le Rapport.

Les préoccupations liées à la concentration constituent la seconde tendance ayant une influence sur le secteur, selon le Rapport. On y mentionne que les investisseurs se questionnent concernant les questions de liquidité, et que les FNB sont parfois perçus « comme des victimes de leur propre succès parce que leur croissance est rapide et que leur taille pourrait dépasser celle de catégories d’actif moins liquides. »

Une autre question d’actualité touchant le secteur à laquelle s’attarde le Rapport, concerne la préoccupation d’investisseurs voulant que les FNB « font grimper les cours des titres qui composent leur indice de référence, alors que le reste du marché tire de l’arrière. La réponse à cette observation est simple : un FNB bien conçu diversifie les placements au sein de sa catégorie d’actif », mentionne le Rapport.

« L’un des points à retenir des tendances du secteur est l’importance de travailler avec un fournisseur établi de FNB qui se concentre sur la construction de portefeuilles et qui peut gérer divers actifs sous-jacents complexes en tenant compte aussi des nouveaux capitaux et du rééquilibrage de l’indice », estime Rajiv Silgardo.

En raison de leur faible coût et de l’absence de frais complexes dans des marchés qui font l’objet d’une réforme structurelle, comme le Royaume-Uni et l’Australie, ainsi que dans les marchés nord-américains, le Rapport indique que la popularité des FNB continuera de croître, soutenue notamment par de grands investisseurs institutionnels qui y auront de plus en plus recours.