Si une étude de Desjardins signalait la semaine dernière que les Québécois sont plus endettés que jamais, le rapport trimestriel publié par l’agence de crédit Equifax Canada permet d’atténuer les craintes à propos de la situation financière des consommateurs de la province.

Les Québécois affichaient en effet à la fin du deuxième trimestre la dette moyenne la plus faible du pays(18907$), tout juste devancés par les Manitobains(18536$), révèle le Rapport des tendances de crédit à la consommation d’Equifax Canada.

Le passif des consommateurs québécois est également 16% inférieur à celui des Canadiens (22595$). Soulignons que ces chiffres excluent les hypothèques.

Les Québécois font aussi figure de bon élève parce qu’ils ont augmenté leurs dettes à un rythme (+2,3%) plus modeste que les consommateurs de nombreuses autres provinces. À l’inverse, nos voisins ontariens ont le plus augmenté leurs emprunts au cours des douze derniers mois, soit de 5,1%.

Enfin, soulignons que le taux de délinquance sur les prêts s’est établi à 0,99% au Québec. Il a baissé de 6 points de pourcentage par rapport au même trimestre de l’an dernier.

Par type d’emprunt, ce sont les prêts à tempéraments (lorsqu’on achète un bien prévoyant le paiement sous forme de versements mensuels) qui ont connu la plus forte croissance sur 12 mois (+8,7%), suivi des prêts hypothécaires (+6,9%) et des prêts automobiles (+5,9%).

D’un point de vue de l’âge, les données canadiennes indiquent que le groupe des 65 ans et plus a connu la hausse la plus élevée de la dette moyenne (4,3 %) alors que les milléniaux ont connu la plus faible hausse (1,7 %).

« Les aînés continuent de nous surprendre par la façon dont ils gèrent leurs dettes, explique Regina Malina. Ils ajoutent à leurs dettes, ce qui devrait normalement être préoccupant. Cependant, ils n’ont aucun problème à faire leurs paiements. De même, il est encourageant de voir que les milléniaux améliorent leurs relations avec les dettes et respectent leurs paiements. »