Un graphique publié par Bloomberg mardi montre en un clin d’oeil à quel point le rendement du dividende des huits principaux prêteurs du pays est rendu élevé vis-à-vis le rendement d’une obligation du gouvernement canadien d’une échéance de 10 ans.

Le rendement du dividende moyen des banques est en effet rendu 4,08 fois plus élevé que le rendement de l’obligation du Canada, qui a touché un creux historique à la mi-janvier.

Le rendement du dividende des banques a monté jusqu’à 4,7% le 20 janvier, souligne Bloomberg, ou environ 4 fois celui de l’obligation gouvernementale, l’écart le plus élevé depuis au moins 13 ans, note l’agence de presse financière.

Contexte difficile reflété dans les cours

Pour Nick Exarhos, analyste de Marchés mondiaux CIBC, les investisseurs ont pris en compte le contexte de rentabilité difficile auquel les banques feront face dans la prochaine année, a-t-il mentionné dans une note publiée le 29 janvier.

Son homologue Gabriel Dechaine, analyste de Canaccord Genuity, a mentionné dans une recherche publiée le 29 janvier que la performance des titres bancaires, la pire depuis la crise de 2009, reflète le contexte économique du Canada.

«Bien qu’il y ait certainement des vents contraires qui affectent le groupe, nous croyons que le risque à la baisse est presque entièrement reflété dans les cours», a écrit M. Dechaine.

Il a entre autres suggéré aux investisseurs ayant une perspective à long terme ou une approche contraire au consensus de s’intéresser particulièrement aux titres de la Banque Nationale(Tor., NA) et de la Banque Scotia. Ces deux titres se négocient à une évaluation nettement plus faible que leurs rivaux, note l’analyste.

Cela dit, la Banque TD est celle qui est le moins exposée aux risques de pertes sur prêts associés au secteur pétrolier et celle qui offre la meilleure participation au marché américain.

Les analystes séduits par l’évaluation

Depuis quelques semaines, les analystes sont nombreux à affirmer que les titres bancaires sont attrayants.

À la mi-janvier, Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des Capitaux, avait mentionné que «nous approchons d’un point de pessimisme extrême alors que le bilan des banques est plus solide que jamais».