Ce fonds, qui se négocie à la Bourse de New York selon le symbole EPHE, a comme objectif de répliquer la performance de l’indice MSCI Philippines Investable Market. Depuis novembre, une pondération de 7 % du portefeuille de ses clients est investie dans ce FNB.

Après avoir analysé diverses régions du monde, il a choisi ce pays puisque celui-ci devrait connaître une augmentation importante du bassin de travailleurs. Il a également constaté que ce pays attirait des afflux de capitaux importants.

« Une de mes craintes des marchés occidentaux est le vieillissement de la population et son impact sur les rendements boursiers futurs. Cette crainte s’inspire en partie de l’étude du marché japonais des actions, qui est en constante baisse depuis trente ans maintenant, note-t-il. L’une des causes de cette baisse est, selon moi, directement liée à l’absence de croissance de l’activité économique causée par la non-augmentation du nombre de travailleurs, et donc de la diminution des possibilités de création de richesse pour cette société. »

Selon Martin Lalonde, les Philippines ont de bonnes chances de déclasser le reste du monde et demeure un pays dans lequel les investisseurs du monde sont peu investis.

« On a essayé de trouver un produit qui a les frais de gestion les plus bas possible. Les FNB iShares cotés à la Bourse de New York permettent de diversifier les portefeuilles rapidement, à faible coût et enchoisissant le pays dans lequel on veut investir. On a choisi les Philippines pour le moment, mais on pourrait changer de pays dans les prochaines annéesselon les occasions qui se présentent », mentionne Martin Lalonde.

Le EPHE est assorti de frais de gestion de 0,59 %. Au 31 décembre 2012, son actif sous gestion s’établissait à 218 M$ US.

Le gestionnaire de portefeuille aime dans ce FNB sa liquidité importante et son accès à une multitude de société qui ne serait pas accessible autrement. « Il est aussi peu corrélé avec le marché canadien. Bien sûr, il y a 41 % des sociétés du FNB qui sont des financières, mais il y en a peu dans le secteur des matériaux et de l’énergie », dit le gestionnaire.

Au 31 décembre, les sociétés industrielles représentaient 25 % du portefeuille, les sociétés de services publics, 10,2 %, et celles du secteur de la consommation de base 9,5 %.

Le EPHE a été lancé en septembre 2010 et a affiché un rendement de 45,5 % en 2012. « Étant donné qu’il a connu une bonne performance l’an dernier, il y a un risque si jamais tous les investisseurs décidaient d’investir ou de vendre au même moment. C’est un fonds beaucoup plus volatile qu’un indice suivant le S&P 500 par exemple », convient Martin Lalonde.

Celui-ci minimise également le risque de change lié à ce pays. « Il n’y a aucune raison présentement qui pourrait faire que la monnaie des Philippines baisse en valeur, si on croit à l’augmentation des échanges commerciaux de ce pays avec les autres pays. Si on pense ce pays va surperformer, on pense qu’il va y avoir une augmentation de la valeur de la monnaie qui va être positive pour le rendement », prévoit-il.

Martin Lalonde souligne enfin que l’utilisation de ce FNB s’intègre dans une stratégie de gestion de portefeuille qui comprend d’autres actions et d’autres obligations.