Le document découle d’un sondage auprès de 2 500 hauts dirigeants d’entreprises de 34 économies différents. Il apporte de l’eau au moulin à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui s’apprête à rendre publiques les premières recommandations fiscales de son Projet sur l’Érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) rédigé à la demande des pays du G20.

Les patrons d’Amérique latine, 92 %, et d’Europe, 76 %, sont particulièrement d’avis que la définition d’une planification fiscale acceptable devrait être améliorée pour favoriser la transparence des systèmes de taxation. Les dirigeants de l’Amérique du Nord partagent la même opinion à 60 % et ceux d’Asie Pacifique à 44 %.

En ce qui a trait à la création de règles fiscales modernisées et mieux adaptées à l’économie, les gestionnaires latino-américains y sont en faveur à 92 %, européens à 68 %, nord-américains à 65 %. Ceux d’Asie-Pacifique les souhaitent à 39 %.

Un passage à des règles internationales harmonisées de la fiscalité corporative est préconisé par la majorité des répondants : Amérique latine, 87 %, Europe, 64 % et Amérique du Nord, 62 %.

Évasion fiscale

Quatre-vingt-deux pourcent des dirigeants interrogés ont dit considérer les politiques fiscales comme une priorité et 39 % comme une priorité majeure. Parmi les répondants, 44 % croient que les actions du G20 sur la transparence et l’évasion fiscale les aideront à accroître leurs activités, mais 23 % sont d’avis que l’accord nécessaire pour y arriver ne verra pas le jour.

« Nous avons suivi le sentiment des entreprises par rapport à la transparence et la planification fiscale depuis que des comptes rendus des pratiques de multinationales telles qu’Amazon, Google et Starbucks ont été dévoilées publiquement. Le résultat est très clair : les entreprises veulent plus de clarté. Ils ont une responsabilité envers leurs investisseurs et actionnaires de maintenir des bas coûts et favoriser la croissance », a déclaré Francesca Lagerberg, chef mondial des services de fiscalité de Grant Thornton.