Le contenu des CELI sous la loupe de l'ARC

L’ARC regarderait de près les comptes dont les placements qui y fructifient ont dépassé largement la valeur maximum de 31 000 $ qui est légalement possible d’y déposer. Elle notera entre autres le nombre de négociations effectuées à l’intérieur du compte ainsi que l’échéance des placements. Certains CELI peuvent contenir jusqu’à 300 000 $.

Sur les ondes de Business News Network, le président et chef de la direction de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM), Ian Russell a pressé Ottawa d’apporter des éclaircissements sur ce qui est considéré comme « faire des affaires ». L’ACCVM avait d’ailleurs déjà fait cette requête dans une lettre envoyée il y a quelques mois à l’ARC et au ministère des Finances du Canada.

Selon lui, les courtiers ne doivent pas être tenus responsables et pénalisés pour les opérations effectuées dans les CELI si les exigences de l’ARC manquent de clarté.

Shafik Haranik, dirigeant sénior et conseiller en services financiers pour le groupe Investors a aussi été invité à discuter de ce sujet à la chaîne de télévision ayant lui même réussi à gérer un CELI dont la cagnotte s’élève aujourd’hui à plus de 300 000 $.

D’après lui, il ne s’agit pas d’une mesure qui devrait concerner les investisseurs en général. « L’Agence risque d’étudier deux cas problématiques. Premièrement, il y a les gens qui négocient des titres sous-évalués d’entreprises avec lesquelles ils ont des liens. Ils chercheront aussi auprès des investisseurs qui font de 10 à 15 transactions par jours », a dit Shafik Haranik.

Ce dernier souhaiterait également que l’ARC amène des précisions sur ce qu’elle surveille, selon lui depuis quatre ou cinq ans.

« Il est impératif que les courtiers obtiennent plus de clarté sur les montants qu’ils peuvent investir et faire fructifier dans un CELI, un instrument très populaire, afin de maintenir la confiance de leurs clients et demeurer transparents », a mentionné Ian Russell.

« Est-ce qu’un conseiller peu avoir trop de succès avec le CELI, selon l’ARC ? », a illustré Shafik Haranik.