Le Canada ne vit pas une crise du revenu de retraite, selon l'ACARR
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Selon l’ACARR le problème touchant le système de revenu de retraite canadien est double. D’abord, le niveau d’épargne-retraite de certains travailleurs à revenu moyen sans régime de retraite en entreprise s’avère insuffisant et nécessite une solution ciblée. D’autre part, les règles régissant les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) et à cotisations déterminées (CD) du secteur privé sont obsolètes et doivent être actualisées de manière à ce que les particuliers aient facilement accès à de meilleures occasions d’épargne-retraite.

En prévision de la rencontre des ministres provinciaux et fédéral des Finances portant sur la bonification des régimes publics de retraite qui va se tenir à Vancouver les 19 et 20 juin, l’ACARR, qui agit à titre de porte-parole des promoteurs et des administrateurs de régimes, ainsi que de leurs fournisseurs de services connexes, a recommandé différentes améliorations au RPC/RRQ aux ministres des Finances, afin qu’elles soient examinées lors de la réunion.

L’ACARR a construit ses recommandations selon le principe que toute mesure doit être fondée sur le partage de la responsabilité, l’équilibre et l’efficacité. L’ACARR recommande deux changements clés.

Le premier changement proposé est une amélioration du RPC ou du RRQ pour les travailleurs dont le revenu se situe entre 50 % et 100 % du maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP). Selon l’ACCAR, ces changements cibleraient avec plus de précision les travailleurs à revenu moyen, et atténueraient les effets négatifs pour les travailleurs à faible revenu du seuil de récupération fiscale du Supplément de revenu garanti (SRG).

Le deuxième changement proposé consiste à implanter un instrument d’épargne-retraite obligatoire en entreprise pour les travailleurs dont le revenu se situe entre le MGAP et 150 % du MGAP. Selon l’ACARR, tous les employeurs devraient être tenus d’offrir un régime de retraite comparable en entreprise aux employés dont le revenu se situe entre 100 % et 150 % du MGAP (actuellement entre 54 900 $ et 82 350 $).

Le choix de limiter les cotisations à cette fourchette de revenus permet de cibler en particulier les travailleurs à revenu moyen qui ne participent pas actuellement à un régime en entreprise, indique l’ACCAR. La mesure n’aurait donc aucune incidence sur les travailleurs à faible revenu, selon elle, et se révèlerait donc moins couteuse pour les employeurs et les employés qu’un ajustement moins ciblé, car elle n’exigerait pas de cotisations pour tous les revenus supérieurs à 3 500 $.

« Nous croyons que toute amélioration du RPC ou du RRQ devrait être ciblée et mise en œuvre à l’échelle nationale. Nos recommandations reposent sur ces exigences de base et nous croyons qu’elles offrent une solution abordable et équitable aux Canadiens », souligne Susan Nickerson, présidente du Comité de politiques nationales de l’ACARR.

De même, outre ses recommandations relatives au RPC et au RRQ, l’ACARR demande que les régimes à prestations, comme les régimes à prestations déterminées et à prestations cibles, soient améliorés et élargis, et que des améliorations soient apportées aux régimes à cotisations déterminées.