Fin du gestionnaire vedette ?
Lorsque la gestionnaire étoile Patricia Perez-Coutts a quitté la direction du Fonds des marchés émergents d’AGF en 2012, le navire a tangué. À tel point que ce fonds avait alors subi des sorties nettes de 120 M$, principalement lors des 45 journées qui ont suivi son départ (http://tinyurl.com/k9lm442). Afin d’éviter la ruée des investisseurs lors des inévitables sorties des gestionnaires de portefeuilles, les manufacturiers de fonds favorisent maintenant la direction collégiale. Selon une recherche, plus de sept fonds d’actions américaines sur dix sont pilotés par des équipes d’au moins deux gestionnaires, comparativement à trois sur dix en 1992. En outre, un fonds sur quatre est maintenant dirigé par au moins quatre gestionnaires, ce qui était rare il y a seulement une vingtaine d’années. Les résultats de cette approche collégiale sont prometteurs. Les frais de gestion sont moins élevés et leurs rendements sont jusqu’à 1 % supérieurs à ceux des fonds dirigés par un seul gestionnaire. Cela s’expliquerait par le plus grand partage de l’information et par une prise de décision qui élimine les coups de coeur et l’émotion. Les chercheurs font aussi remarquer que la volatilité est moins élevée lorsqu’il y a au moins une femme au sein de l’équipe de direction (http://tinyurl.com/pv9rht8).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 août 2014 1 août 2014
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