«Une trentaine de conseillers du Québec distribuent déjà nos produits. Mon objectif est d’en convaincre au moins 150 autres d’en faire autant», explique Marco Manocchio.

Ce dernier a été auparavant vice-président des ventes chez BMO Gestion d’actifs (2008-2014), gestionnaire régional des ventes chez OpenSky Capital (2005-2008) et responsable au développement d’affaires chez Talvest (2002-2005).

Virage grand public

Aston Hill a été fondée en 2007 à Calgary. À ses débuts, la firme était très engagée dans les secteurs du pétrole et du gaz, dans les produits structurés à hauts revenus ainsi que dans le capital-actions de sociétés privées. Le secteur institutionnel représentait alors une grande partie de sa clientèle.

Toutefois, le président et coresponsable des placements Ben Cheng a progressivement changé la formule.

Sous la gouverne de cet ancien gestionnaire de Placements CI, Aston Hill a créé plusieurs produits grand public. Au point où elle compte maintenant 18 FCP de base, dont 13 ont été lancés depuis août 2011. Trois FCP de base requièrent des placements minimums de 15 000 $ et de 25 000 $. Tous les autres nécessitent un placement initial de 500 $.

Des fonds spéculatifs ?

La base de données PalTrak de Morningstar Canada qualifie 11 des 18 FCP de base de Aston Hill en tant que fonds de type spéculatif.

«Dès qu’on utilise des stratégies de vente à découvert, on reçoit cette qualification. Mais nos fonds ne sont pas de nature spéculative. Ce sont des fonds à rendement absolu, qui visent à préserver le capital», affirme Marco Manocchio.

Pour obtenir un «rendement absolu», les gestionnaires d’Aston Hill ont des balises très souples. L’actif des fonds peut être constitué jusqu’à 70 % d’encaisse. Les stratégies de vente à découvert peuvent représen ter jusqu’à 15 % de l’actif. Et les gestionnaires peuvent faire appel à des stratégies sur options (calls et puts) qui peuvent toucher jusqu’à 20 % de l’actif.

En revanche, il n’y a pas d’effet de levier.

«Mis à part les trois fonds destinés aux personnes fortunées, nos produits de détail sont destinés à monsieur et madame Tout-le-monde. Les consommateurs ont besoin de protéger et d’accroître leur capital. C’est grâce à la stratégie de rendement absolu que nous ferons notre place au soleil», précise Marco Manocchio.

attrait spécifique aux conseillers

Afin de faire sa marque auprès des conseillers, Aston Hill mise notamment sur la proximité et des communications plus personnelles.

«Nous partageons de l’information pointue très rapidement», lance Marco Manocchio.

«Par exemple, depuis mon arrivée, j’ai déjà organisé une vingtaine de conférences téléphoniques auxquelles participaient des gestionnaires, avec deux, trois ou quatre conseillers en même temps. Nos rencontres avec les gestionnaires ne se font pas dans des salles de conférence où 150 conseillers sont réunis en même temps», dit-il.