À l’heure actuelle, le marché ontarien représente entre 15 à 25 % de la clientèle des conseillers basés près de la rivière Gatineau, selon Yves Guillot, directeur au développement des affaires, région de l’Outaouais chez MICA.

C’est un marché potentiellement intéressant pour les conseillers qui veulent faire du développement des affaires chez leurs voisins ontariens, et ce, particulièrement en assurance.

« En assurance invalidité, il y a énormément de travail à faire de l’autre côté [en Ontario] », soutient François Blanchet, président de l’entreprise Services financiers Surtech, basé à Gatineau.

Les conseillers interrogés ont dénoté que les clients ontariens se font offrir moins de produits qu’au Québec. Selon ces derniers, les Ontariens se font offrir que les produits de deux à trois assureurs en assurance invalidité. Au Québec, 12 assureurs offrent ce type de produit.

« Quelqu’un qui est habitué de travailler dans le marché du Québec, qui irait travailler en Ontario aurait beaucoup à offrir », précise Jean-Sébastien Rioux, président de Services financiers Rioux.

Comprendre le client ontarien

Vouloir développer ses affaires en Ontario est une chose, encore faut-il comprendre la clientèle. Malgré le fait qu’il n’y ait qu’une rivière entre les deux provinces, la mentalité est différente.

« Les clients magasinent par eux-mêmes et savent ce qu’ils veulent, soutient François Blanchet. Leurs demandes sont très détaillées et claires ».

Les conseillers qui ont des clients ontariens constatent que ces derniers sont à la recherche du meilleur produit, peu importe le prix à payer.

« Ce ne sont pas des clients qui magasinent des prix », poursuit-il.

Marché à explorer

Au-delà du marché de l’assurance invalidité, d’autres possibilités d’affaires peuvent être développées en Ontario.

« Les fermes ontariennes représentent un bon marché. Quelqu’un qui s’y intéresserait et en ferait une spécialisation pourrait faire une belle carrière », soutient Yves Guillot.

Ces fermes qui sont situées sur la frontière entre le Québec et l’Ontario regorgent d’agriculteurs dont les besoins en assurance de personnes restent à combler. Yves Guillot soutient que plusieurs conseillers ont bâti leur carrière en se spécialisant dans ce type de clientèle.

Les entrepreneurs pullulent dans la région et constituent un autre type de clientèle qu’un conseiller pourrait explorer.

« De ce que je vois, quand j’ai des dossiers à préparer pour des entrepreneurs ontariens, c’est qu’ils n’ont pas les mêmes offres qu’ici [au Québec], et ce, dans tous les domaines », explique Jean-Sébastien Rioux.

Être agent d’assurances en Ontario

Le conseiller qui souhaiterait développer ses affaires en Ontario doit être conscient des exigences réglementaires. Depuis le 1er juillet, la Commission des services financiers de l’Ontario (CSFO) a simplifié la démarche d’obtention de permis pour devenir agent d’assurances en Ontario.

Selon les nouvelles règles simplifiées, une personne détenant un permis en bonne et due forme équivalent au permis de plein exercice d’agent d’assurance-vie et d’assurances contre les accidents et la maladie ou d’un permis d’agent d’assurance contre les accidents et la maladie seulement délivré par l’Ontario n’a pas à satisfaire aux exigences de l’Ontario en matière de formation.

Cependant, le candidat doit attester qu’il comprend les lois de l’Ontario régissant les agents d’assurance-vie et les agents d’assurance contre les accidents et la maladie, et s’engager à les respecter.