Selon le rapport dévoilé mardi par le bureau du DPB, le déficit devrait atteindre cette année 20,2 G$, tandis que la plus récente prévision du ministre des Finances, Bill Morneau, vise un déficit de 18,4 G$.

Les deux chiffres restent cependant largement inférieurs à la projection de déficit de 25,5 G$ qui se trouvait dans le budget fédéral du printemps dernier.

Le DPB s’attend à voir le déficit fédéral diminuer graduellement pour atteindre 9,9 G$ lors de l’exercice 2022-23.

Ce recul serait surtout attribuable à la baisse des charges de programmes directes, a-t-il expliqué.

Dans son budget 2016, le ministre Morneau s’était engagé à ramener le ratio dette-produit intérieur brut (PIB) fédéral à 31 pour cent d’ici 2020-21. Or, le DPB calcule que ce ratio reculera en fait jusqu’à 29 % d’ici là.

« Le plan financier actuel du gouvernement lui permet donc d’atteindre son but à moyen terme à cet égard », écrit-il dans son rapport.

Selon le document, la croissance économique ralentira dans les prochaines années en raison d’une modération des dépenses de consommation, tandis que les investissements résidentiels diminueront avec la hausse des taux d’emprunt et la baisse des gains au chapitre du revenu disponible.

« Selon nos prévisions, le rythme de croissance du PIB réel ralentira pour passer de 3,1 % en 2017 à 1,9 % en 2018, puis à 1,8 % en 2019, avant de se stabiliser à 1,7 % par année de 2020 à 2022. »

Le Bureau du DPB croit qu’il est « peu probable » que le budget soit rééquilibré ou qu’il dégage un surplus à moyen terme. Une telle situation aurait 10 % de probabilité de se réaliser en 2019-2020, calcule le DPB, et ce pourcentage grimpe à 30 % pour l’exercice 2022-23.