La décision découle de la crainte qu’Ottawa puisse être réticent à tirer d’affaire de grosses institutions financières dans le cas d’un éventuel nouvel d’effondrement de l’économie et qu’il favorise plutôt une solution de recapitalisation interne, sans recours à l’argent des contribuables.

La révision à la baisse de l’évaluation des banques reflète les attentes amoindries de S&P d’une aide spéciale du gouvernement, a écrit, dans une note dévoilée vendredi, l’analyste Lidia Parfeniuk.

Une semaine auparavant, Ottawa avait lancé une consultation publique sur les sauvetages des institutions financières. Le processus doit prendre fin le 12 septembre.

La nouvelle évaluation de S&P touche toutes les grandes institutions financières canadiennes, la Banque Royale, la Banque TD, la Banque Scotia, la Banque CIBC, la Banque de Montréal et la Banque Nationale.

La révision de la S&P survient un mois après qu’une autre agence de notation, Moody’s Investor Services, eut également revu à la baisse son évaluation des banques du pays.

Malgré ces deux révisions à la baisse, le secteur financier était en hausse à la Bourse de Toronto, lundi après-midi, alors que les actions de toutes les grandes banques affichaient une progression.