L’institution financière comptait l’équivalent de 46 166 employés à temps plein au deuxième trimestre, une diminution de 616 employés par rapport au trimestre précédent.

La banque a indiqué qu’elle diminuerait la taille de son effectif d’un autre quatre pour cent, ce qui représente environ 1846 postes. Elle a en outre inscrit à ses plus récents résultats trimestriels une charge de restructuration de 132 millions de dollars (M$).

« L’activité sous-jacente qui alimente cette charge est vraiment liée à l’utilisation accrue de la technologie dans nos affaires », a expliqué le directeur financier de la Banque de Montréal, Thomas Flynn, lors d’une conférence de presse pour discuter des résultats trimestriels de l’entreprise.

« Et c’est vrai tant du côté des consommateurs, de la façon dont les consommateurs font les choses de façon numérique, soit avec leur mobile ou en ligne, mais aussi du côté de la façon dont nous utilisons la technologie pour améliorer l’efficacité dans notre entreprise. »

La Banque de Montréal était la première des grandes banques canadiennes à dévoiler ses résultats financiers pour le deuxième trimestre. La Banque CIBC, la Banque Royale et la Banque TD doivent l’imiter jeudi, tandis que la Banque Scotia procèdera la semaine prochaine.

Le bénéfice de la Banque de Montréal a reculé de 3 % au plus récent trimestre, l’institution ayant été forcée de mettre plus d’argent de côté pour ses mauvaises créances dans le secteur du pétrole et du gaz naturel, en plus de l’impact des coûts de restructuration.

Elle a affiché un bénéfice net de 973 M$ pour le trimestre, soit 1,45 $ par action, comparativement à un profit net de 999 M$, ou 1,49 $ par action, pour la même période l’an dernier.

Les coûts de restructuration se révèlent être un élément prépondérant dans les résultats des banques canadiennes ces derniers trimestres, parce que les prêteurs cherchent à réduire leurs coûts et à numériser certaines fonctions pour s’ajuster au difficile environnement économique et aux comportements changeants des clients.

« Les banques s’ajustent à la grande difficulté de la croissance des prêts et de celle des revenus en se montrant beaucoup plus dynamiques avec les dépenses », a observé l’analyste Jim Shanahan, de la firme Edward Jones.
« Ultimement, c’est vraiment mauvais pour l’emploi dans l’industrie des services financiers du marché de la grande région de Toronto. »

Selon M. Shanahan, d’autres banques pourraient dévoiler des charges de restructuration similaires, et si ce n’est pas le cas cette semaine, ce le sera peut-être dans la deuxième moitié de l’année.

« Je ne crois pas que c’est terminé », a-t-il dit.

Malgré le fait que la Banque de Montréal a augmenté sa provision pour pertes sur prêts à 201 M$ au cours du trimestre clos le 30 avril, par rapport à celle de 161 M$ d’il y a un an, M. Shanahan se dit toujours inquiet puisqu’il n’est pas certain que la banque a prévu assez d’argent pour pallier aux mauvaises créances du secteur pétrolier.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté de la Banque de Montréal s’est chiffré à 1,152 G $, soit 1,73 $ par action, un résultat en hausse par rapport à celui de 1,146 G$, ou 1,71 $ par action, du même trimestre l’an dernier.

Les revenus ont progressé à 5,10 G$, contre ceux de 4,53 G$ au deuxième trimestre de l’année dernière.

La Banque de Montréal a en outre annoncé que son dividende trimestriel grimperait de 2 cents par action pour atteindre 86 cents à compter du 26 août.