À un certain moment, le titre de la société établie à Québec se transigeait à 42,33 $, en recul d’un peu plus de quatre pour cent par rapport à son cours de clôture de la veille. Il a finalement terminé la séance à 42,96 $, en baisse de 2,65 %.

Pour la période de trois mois terminée le 30 septembre dernier, l’assureur a engrangé un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 91,5 millions de dollars (M$), ou 91 cents par action, par rapport à 105,8 M$, ou 1,07 $ par action, en 2013.

Selon la société, ce recul s’explique surtout par des « gains exceptionnels » réalisés lors du troisième trimestre de l’exercice 2013 par les marchés, les titulaires de polices ainsi que le programme de couverture.

Les dirigeants de l’Industrielle Alliance ont été questionnés à maintes reprises par les analystes après avoir abaissé leur prévision du bénéfice par action pour l’exercice, pour la porter à 4,16 $, par rapport à 4,20 $ précédemment.

En conférence téléphonique, les analystes financiers se sont entre autres demandé si, en dépit de cette décision, l’assureur québécois serait en mesure d’atteindre l’ensemble de ses objectifs.

« Nous demeurons confiants de voir les profits grimper, a répondu le président et chef de la direction de l’assureur, Yvon Charest. Nous vous disons seulement que ça pourrait prendre plus de temps que prévu. »

Au cours d’un bref entretien téléphonique, Yvon Charest a par la suite minimisé la révision de la prévision du bénéfice par action.

« Étant donné que l’on donne beaucoup de détails (…), le risque, c’est que sur chacun des éléments négatifs, il peut y avoir des préoccupations, a-t-il dit. On préfère donner l’information, puisque c’est utile pour tout le monde. »

En dépit des questions des analystes, la direction de la société a réitéré qu’elle demeurait confiante d’atteindre le haut de la fourchette cible du bénéfice pour l’exercice.

Le bénéfice de l’Industrielle Alliance l’un des quatre principaux assureurs de personnes au pays a raté la prévision des analystes sondés par Thomson Reuters, qui s’attendaient des profits de 92,3 M$, ou 93 cents par action.

Dans le secteur de l’assurance individuelle, le bénéfice d’exploitation a notamment dégringolé de 45 pour cent, pour s’établir à 36,6 M$, alors qu’il avait été de 66,6 M$ à la même période l’an dernier.

En dépit de « bons résultats » aux États-Unis, l’assureur a fait valoir une baisse des ventes à la suite d’une baisse des primes excédentaires au Canada.

Les produits de l’Industrielle Alliance ont pour le part atteint 2,1 milliards de dollars (G$), en hausse de 44 % comparativement à 1,5 G$ à la période correspondante de l’exercice précédent.

Le secteur des produits de placement a vu ses revenus exploser de 455 %, à 482 M$, ce qui reflète essentiellement la plus-value du portefeuille obligataire générée par la baisse des taux d’intérêt, en particulier en première moitié d’année.

Le rendement annualisé des capitaux propres aux actionnaires s’est pour sa part établi à 11,2 %, tandis que le ratio de solvabilité est demeuré inchangé, à 215 %.

Les primes et dépôts ont atteint 1,8 G$, en hausse de 11 % par rapport au même trimestre l’an dernier. En date du 30 septembre dernier, l’actif sous gestion et sous administration atteignait 106,9 G$, soit une progression de deux pour cent par rapport au 30 juin.

Par ailleurs, le conseil d’administration de l’assureur a approuvé une hausse de huit % du dividende trimestriel, qui atteint maintenant 28 cents. Le paiement se fera le 15 décembre aux actionnaires inscrits en date du 21 novembre.