Assurer la pérennité du réseau de courtage indépendant
Courtoisie d'Aurrea

« Nous voulons simplifier leurs opérations, leur donner un coup de main et les propulser en affaire, et ce, tout en respectant leur plan d’affaire », explique Christian Laroche, ancien président de Pro Vie assurances, maintenant à la tête d’Aurrea, en entrevue avec Finance et Investissement.

Le chantier menant à la restructuration a été entamé en 2015. Durant cette période, les dirigeants de Pro Vie et d’Humania (NDLR: ils sont actionnaires majoritaires de Pro Vie ) ont évalué leurs différentes composantes ainsi que l’industrie dans laquelle ils évoluent.

« Le succès de nos ventes a été affecté par une trop grande augmentation [de son chiffre d’affaires] dans les deux dernières années, il a fallu restructurer certains départements, ce que nous avons réussi haut la main », dit Christian Laroche.

Le président s’attend d’ailleurs à une augmentation de son chiffre d’affaires de 48 % en 2016.

Répondre à la consolidation

L’apparition d’Aurrea est une réponse au mouvement de consolidation dans le réseau de courtage.

« Tous les assureurs ont besoin d’un réseau de courtage en santé, capable de se développer et de faire face aux nouveaux enjeux », souligne Richard Gagnon, président et chef de la direction d’Humania.

LIRE AUSSI – Aurrea Signature veut soutenir le réseau de courtage québécois

C’est en créant cette société, que Christian Laroche et Richard Gagnon souhaitent attirer d’autres firmes pour s’ajouter à celles déjà présentes.

En effet, plusieurs cabinets se retrouvent déjà dans le giron d’Aurrea dont le Groupe Pilon, Services Financiers Surtech et Torrus groupe financier.

Aurrea respectera les différentes cultures entrepreneuriales des firmes dans son giron, soutient son président.

« Nous souhaitons surtout garder l’autonomie des cabinets, dit-il. Que ça soit un cabinet qui se joint à nous d’une participation minoritaire ou majoritaire, c’est la même chose pour nous. »

Aucune obligation particulière n’est prévue pour les cabinets qui se joignent à eux. Les firmes peuvent d’ailleurs s’associer à la bannière sans avoir été acquises.

« Un cabinet, dont nous ne détenons aucune part peut se joindre à la bannière, s’il a besoin d’un agent général, par exemple », explique Christian Laroche.

Assurer une relève aux cabinets qu’elle épaule fait également partie de ses missions. La société déploiera des écoles de formation dans certains cabinets et un programme de relève – comprenant du financement et des suivis – pour permettre la pérennité des cabinets associés à la bannière dans le temps.

« Nous sommes capables d’accueillir cette jeune relève-là et nous allons le faire, au même titre que les réseaux carrières », dit-il.

Aurrea proposera aussi aux propriétaires de cabinet près de la retraite de racheter une partie de son achalandage, tout en conservant l’unicité de la bannière plutôt que sa disparition.

« Nous voulons offrir aux entrepreneurs, qui ont développé des bannières, de profiter de services de profiter d’un positionnement stratégique sans être obligé de voir disparaître leur business », ajoute Richard Gagnon.