Ces dernières années ont été fastes pour PEAK : acquisitions d’agents généraux au Québec et dans l’Ouest canadien, lancement d’activités de gestion privée, croissance interne.

En cinq ans, le cabinet a accéléré le tempo. Son actif sous gestion a augmenté de plus de 38 % durant cette période, dépassant maintenant 8,5 G$, et le nombre d’employés et de conseillers faisant affaire avec lui est passé de 1 000 à 1 500.

«Robert Frances a créé une belle business, qui connaît un beau développement hors Québec. Il a su bien s’entourer en nommant un chef de l’exploitation, Marc Doré, au début de 2016. Il a également une grande disponibilité pour faire évoluer l’industrie et lui donner un rayonnement international», selon le jury du Top 25, qui le nomme gagnant de la catégorie Cabinets multidisciplinaires.

Robert Frances martèle que c’est grâce à l’approche du conseil indépendant que sa société et ses représentants performent. «Nos conseillers réussissent très bien parce que c’est un discours qui se prête très bien aux intérêts du client, […] les conseillers se sentent bien positionnés», dit-il.

Et ses conseillers le lui rendent, car ils ont nommé PEAK parmi les «Employeurs de choix au Canada 2016», lors de l’étude annuelle d’AON. «Pour nous, cette reconnaissance vient solidifier notre offre à nos conseillers», indique Robert Frances.

Hors de question pour ce dernier de développer des produits maison dans un proche avenir. La société investit plutôt dans le développement d’outils et de services pour les conseillers.

Depuis décembre, son réseau offre d’ailleurs une plateforme permettant aux représentants en épargne collective de négocier des fonds négociés en Bourse (FNB). «Nos conseillers trouvent que c’est un outil formidable pour les comptes où les frais doivent être réduits ou des comptes pour les petits clients», explique-t-il.

Embauche stratégique

«L’avenir de PEAK est là où le conseil indépendant est important et où il y a une demande», dit Robert Frances.

Selon lui, la croissance du cabinet multidisciplinaire viendra surtout de la valeur du conseil, et plus spécifiquement, du conseil indépendant. «La demande va augmenter et le nombre de conseillers qui s’y consacrent va augmenter, anticipe-t-il. C’est un segment de l’industrie qui grossira rapidement».

Robert Frances soutient qu’il y a «une pénurie» de sociétés comme PEAK au Canada, ce qui permet à sa société de prendre plus de place dans le marché. Ainsi, il compte y faire des acquisitions dans les prochaines années.

Avec l’embauche de Marc Doré, Robert Frances peut d’ailleurs se consacrer au développement pancanadien de PEAK.

«Marc est une de nos embauches stratégiques. Il va y en avoir d’autres au cours des prochaines années, parce que nous sommes en train de structurer l’équipe pour les 10 ou 20 prochaines années», explique Robert Frances.

Il ajoute que la nouvelle structure lui offre également la possibilité de s’investir financièrement et de prendre du temps dans l’analyse des nouvelles technologies.

Réglementation favorable

Le Groupe financier PEAK est devant le cortège et ne craint pas que les régulateurs mettent fin aux commissions intégrées. «Si dans les prochains mois, les commissions sont abolies, je pense que nous sommes bien équipés», explique Robert Frances, précisant que les outils technologiques de sa société sont prêts à répondre à cette possibilité.

Le fait que les régulateurs s’intéressent maintenant aux conflits d’intérêts potentiels ou réels provenant de la rémunération, tout en ouvrant la porte à une séparation plus claire entre les conseils et les produits le satisfait.

«Pour nous, c’est de la musique à nos oreilles», dit le musicien amateur.

Il est conscient que ça ne veut pas dire que tout le monde est en conflit d’intérêts, mais considère que l’industrie doit éliminer les politiques de rémunération potentiellement conflictuelles.

«C’est une industrie tellement professionnelle, éliminons toutes les sources de conflits en apparence ou en fait», ajoute-t-il.

Robert Frances, qui favorise largement les comptes à honoraires auprès de ses conseillers, s’estime en bonne position afin d’affronter les bouleversements réglementaires à venir.

«Nous sentons un momentum du côté du conseil indépendant. Les 25 prochaines années appartiendront à l’investisseur», soutient Robert Frances.