Les conseillers-robots sont déjà dépassés
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Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle en gestion de patrimoine, on devrait voir des équipes de conseillers plus petites où chaque professionnel servira davantage de clients, affirme le consultation en technologie CAPCO dans son rapport Transformative Nature of Artificial Intelligence (AI) in Wealth Management.

Premièrement, il est important de déterminer la différence entre l’intelligence artificielle de l’apprentissage machine, ou machine learning. L’intelligence artificielle est un secteur plus large qui comprend l’apprentissage machine.

Par définition, l’apprentissage machine est processus par lequel un ordinateur, un programme ou un algorithme améliore son mode de fonctionnement en acquérant des connaissances et des aptitudes nouvelles. C’est grâce à l’apprentissage machine qu’on peut, par exemple, avoir des voitures qui se conduisent toutes seules.

Mais, plus près de nous, comment utilisera-t-on l’intelligence artificielle en gestion de patrimoine? Voici quelques exemples.

La gestion du risque

L’entreprise Ayasdi, basée en Californie, offre aux institutions financières des tests de stress qui visent à les aider à se conformer aux exigences de la Réserve fédérale. Les tests de stress d’Ayasdi utilisent « l’apprentissage machine pour analyser rapidement les quantités de données complexes afin de découvrir l’existence de relations permettant d’établir de meilleurs modèles de risque», écrit CAPCO dans son rapport.

Bientôt dans votre salle des marchés

L’apprentissage machine pourra aussi être l’allié du conseiller. En effet, la firme FowardLane offre un logiciel qui utilise l’apprentissage machine pour analyser de très grandes quantités de données non structurées qui sont par la suite regroupées dans un tableau de bord et utilisées dans des fonctionnalités de conformité, de relation avec le client et de renseignement financiers.

« Chaque fois que le conseiller utilise le système, l’apprentissage machine lui permet de se rappeler de ce qui est le plus important pour le conseiller et pour son client. Le but de FowardLane est de permettre au conseiller de se concentrer sur ses interactions avec son client tout en réduisant ses coûts d’opération », écrit CAPCO dans son rapport.

Du conseil

La banque DBS a quant à elle lié un partenariat avec IBM afin de déployer la plateforme Watson qui offre des recommandations spécifiques aux clients des conseillers de DBS.

« Un des meilleurs conseillers de DBS a passé un an à entraîner Watson à passer à travers divers scénarios afin de lui permettre de se construire des règles de base et d’offrir un avantage compétitif à la firme », écrit CAPCO dans son rapport.

Plus de clients, moins de conseillers

Selon CAPCO, on peut s’attendre à voir moins de conseillers dans les firmes qui adopteront l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine.

« La pression pour que les conseillers aillent chercher plus d’actifs va s’intensifier, écrit CAPCO dans son rapport. Nous croyons que ça influencera la façon dont les firmes de gestion de patrimoine fonctionnent: les équipes regrouperont moins de conseillers qui auront à leur tour plus d’actif à leur charge. Ces équipes plus petites offriront toutefois un service personnalisé à leurs clients grâce à l’apprentissage machine, et ce, tout en réduisant leurs coûts.»