L’étude soutient que les Canadiens ont eu beaucoup plus de difficulté à épargner pour leur retraite depuis la crise économique de 2008-2009, surtout ceux qui ont des revenus modestes. Toutefois, la situation peut être améliorée sans que des réformes majeures ne soient appliquées.

« Notre point de vue est que le Système de revenu de retraite du Canada n’est pas en crise, mais qu’il peut être amélioré, expliquent les deux auteurs de l’étude, Jack Mintz et Thomas Wilson. Forcer les Canadiens à épargner plus pour la retraite pourrait faire plus de mal que de bien.»

Ils recommandent de bonifier le RPC pour qu’il couvre 35 %, et non pas 25 % comme actuellement, du revenu des travailleurs une fois qu’ils prennent leur retraite. Ce changement se traduirait par une contribution additionnelle de 2,5 % partagée entre employeur et employé ou assurée seulement par les travailleurs.

Selon Jack Mintz toute intervention demandant une contribution plus importante serait «dommageable», surtout pour les jeunes Canadiens qui cherchent à épargner en vue d’acheter une maison: «Une hausse des impôts sur la masse salariale pourrait leur faire plus de mal que de bien. Nous recommandons donc une bonification modérée du RPC.»

Les deux auteurs demandent aussi que l’âge auquel les pensionnés ont droit au plein montant RPC soit augmenté à 67 ans et de rendre les contributions déductibles d’impôts comme celles faites dans un REER. Le supplément de revenu garanti devrait aussi être amendé pour protéger les aînés à faible revenu lorsque l’âge d’éligibilité passera de 65 à 67 ans.

Jack Mintz et Thomas Wilson demandent aussi d’augmenter l’âge limite des cotisations au REER et aux régimes de pension agréés de 71 à 75 ans. Les droits de cotisation au CELI devraient aussi être bonifiés selon l’étude.