Ce qui pousse SFL à envisager la réorganisation
alphaspirit / 123rf

D’abord, certains centres financiers SFL sont plus rentables que d’autres. La faible rentabilité de certains centres aurait poussé la direction du Mouvement Desjardins à forcer des centres à se fusionner.

Lire aussi – Réorganisation majeure chez SFL ?

Une source du réseau identifie précisément les centres de Val d’Or et Chicoutimi comme menacé de fermeture, tandis que les centres de Montcalm et Deux-Rives négocieraient actuellement leur fusion.

Avec ces possibles regroupements, on espérerait dégager des économies d’échelles d’ici quelques années.

Ces dernières années, différents coûts ont alourdi la structure des centres financiers. Citons ceux liés à la conformité et à la formation ainsi que les coûts d’adoption de technologies de gestion de clientèle (front office) et de soutien administratif (back-office).

Pendant ce temps, les clients deviennent de plus en plus sensibles aux frais liés à la distribution étant donné qu’ils sont présentés désormais dans leurs relevés de compte, selon une exigence de la phase deux du Modèle de relation client-conseiller. Certains conseillers s’adapteraient moins facilement que d’autres à cette nouvelle divulgation, ce qui risque de réduire les revenus bruts de certains centres financiers.

Ensuite, rappelons que les centres financiers sont dirigés par des associés, actionnaires de ces cabinets de conseil financiers. Selon une deuxième source provenant de l’industrie,  des associés-dirigeants souhaiteraient prendre leur retraite et auraient de la difficulté à trouver de la relève. Dans certains cas, le Mouvement Desjardins serait en désaccord avec le dirigeant du centre financier par rapport au choix de son successeur désigné, selon cette source.

Ce n’est cependant pas nouveau que le choix du successeur de centre financier SFL provoque des tensions entre l’institution financière et son réseau de distribution indépendant.

Par ailleurs, même si l’âge moyen des conseillers de SFL (48 ans) est plus faible que celui de l’ensemble de l’industrie, le réseau doit composer avec les défis du vieillissement de sa force de vente. Un éventuel méga centre financier, issu du regroupement de plusieurs centres, serait théoriquement mieux outillé pour gérer les transferts de blocs d’affaires découlant du passage à la retraite de conseillers.

Avec la collaboration de Guillaume Poulin-Goyer.

Vous souhaitez réagir ? Écrivez à l’auteur de cet article à l’adresse frederic.roy@tc.tc