La nouvelle tendance : l’inversion fiscale
Sous l’impulsion de leurs actionnaires, les grandes entreprises américaines cherchent à réduire leurs coûts. Un des moyens de l’heure consiste à acheter une entreprise étrangère dans un pays où le taux d’imposition des sociétés est moins élevé qu’aux États-Unis, et à s’y réincorporer afin de payer moins d’impôt. Cette tactique fiscale est connue chez nos voisins du Sud sous le terme «d’inversion fiscale». Selon le service de recherche du Congrès des États-Unis, 47 inversions fiscales se sont produites durant les dix dernières années. Toutefois, une douzaine de transactions de ce type seraient envisagées en ce moment par d’autres grandes entreprises. Cette stratégie pourrait coûter près de 20 G$ US au Trésor américain au cours des dix prochaines années (http://tinyurl.com/oz5y43j). L’administration Obama envisage des mesures administratives afin d’éviter la «dénationalisation» des entreprises américaines (http://tinyurl.com/qjfdybl). Toutefois, selon un gestionnaire de fonds alternatifs, la seule façon efficace de combattre cette tendance serait d’augmenter l’impôt sur les gains en capital et les revenus de dividendes (http://tinyurl.com/p4kgnzw). Dans ce cas, à moins qu’ils ne quittent les États-Unis en masse, les actionnaires américains devront payer l’addition !
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 octobre 2014 1 octobre 2014
- 00:00