La fintech Hardbacon lance son application mobile
Gracieuseté Hardbacon

« Les Milléniaux veulent la liberté d’investir dans ce qui leur chante, explique Julien Brault, pdg de Hardbacon. Tout le monde dans l’industrie de la finance propose quelque chose qui s’apparente au câble, tandis que nous, on offre quelque chose de similaire à Netflix : une application mobile à 5$ par mois qui donne accès à tous les outils et les données financières dont un investisseur a besoin pour avoir du succès en Bourse. »

L’application est compatible avec une dizaine de courtiers en ligne, incluant Desjardins Courtage en Ligne et Placements directs TD, grâce à un partenariat de Hardbacon avec Wealthica, qui est spécialisée en agrégation de comptes d’investissement.

« Notre outil ne se limite toutefois pas à l’agrégation de comptes. Notre force, c’est qu’on a des données financières qui nous permettent d’analyser les portefeuilles », indique Julien Breault, dans un entretien avec Finance et Investissement.

Hardbacon a effectivement conclu un partenariat avec Thomson Reuters, réputée en matière de données financières. « Cela permet d’avoir accès à des données non seulement sur les titres, mais aussi de savoir ce qu’il y a à l’intérieur des fonds communs de placement. »

Lancée en juin 2016, la start-up qui compte aujourd’hui quatre employés, offre sur son site web Hardbacon.ca les informations requises pour comparer les courtiers en ligne ainsi que d’autres services financiers, en plus de publier du contenu lié à l’investissement.

Au départ, Julien Brault planifiait de lancer une autre plateforme de courtage. « La démarche impliquait un enregistrement auprès de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et j’ai assez vite déchanté quand j’ai compris ça n’étais pas dans le domaine du possible, notamment en raison des coûts incroyables que ça impliquait ».

Le projet a évolué et, constatant le besoin en matière d’analyse de portefeuille, l’idée de créer une plateforme offrant des informations destinées à simplifier la compréhension des données financières s’est imposée.

« Notre application rend plus aisé le recours au courtage en ligne », affirme Julien Brault, qui aimerait dans un deuxième temps pouvoir se connecter aux comptes de courtage de plein exercice, puis des fournisseurs de fonds communs de placement.

De même, si Hardbacon s’adresse directement aux investisseurs, la firme aimerait pouvoir servir également les conseillers. « Aux États-Unis, un certain nombre d’applications font de l’agrégation de comptes et des conseillers m’ont signifié qu’ils aimeraient qu’on les aide. Ils croient qu’une application comme la nôtre, capable de leur donner accès à l’ensemble du portefeuille de leurs clients, pourrait leur être bénéfique en matière de planification financière. »

Hardbacon a récolté près de 70 000$ au terme d’une campagne de sociofinancement tenue au printemps 2017. Elle a aussi fait l’objet d’un investissement de la part de Queen City Fintech, un accélérateur américain spécialisé en technologies financières qui l’aidera à commercialiser son application aux États-Unis.

La firme a également été la première startup en résidence sélectionnée par Desjardins Lab, le laboratoire d’innovation du Mouvement Desjardins, lancé en 2017.