La CDPQ veut réduire l'empreinte carbone de ses investissements
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Ainsi, d’ici 2020, le bas de laine des Québécois compte bonifier de 50 % ses « investissements sobres en carbone », ce qui représente une somme d’environ 8 milliards de dollars (G$).

La Caisse, qui a dévoilé sa politique mercredi, identifie notamment les énergies propres et renouvelables, les « infrastructures propres » ainsi que le secteur des technologies comme des secteurs dont l’empreinte carbone est « sobre ».

Selon le grand patron de l’institution, Michael Sabia, les marchés se transforment rapidement depuis l’adoption de l’Accord de Paris.

« Cette réalité nous a amenés à revoir le profil rendement-risque de plusieurs secteurs d’activités et entreprises », a-t-il indiqué.

Cette décision de la Caisse ne va pas aussi loin que celle annoncée la semaine dernière par le groupe français BNP Paribas, qui compte cesser de financer des projets liés au gaz de schiste, le pétrole de schiste et l’or noir découlant des sables bitumineux.

Au Québec, le Mouvement Desjardins a décrété il y a quelques mois un moratoire sur le financement de projets d’oléoducs.

En 2016, d’après une analyse réalisée par Recycle ta caisse, les investissements dans les énergies fossiles avaient grimpé de 4,5 G$ pour atteindre 16,7 G$.

Selon l’organisme constitué de bénévoles et appuyé par la Fondation David Suzuki et Greenpeace, le pétrole, le gaz naturel ainsi que le charbon représentaient 6,2 % de l’actif net de 270,7 G$ de la CDPQ à la fin de 2016.

Recycle ta caisse avait rédigé son rapport en décortiquant le plus récent rapport annuel de l’investisseur institutionnel québécois.

En date du 30 juin dernier, l’actif net de la CDPQ s’élevait à 286,5 G$.