25M$ en rémunération à l'étranger pour la Caisse de dépôt et placement
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Ces données comptabilisent plusieurs facteurs, comme le salaire de base, les avantages sociaux ainsi que les primes au rendement versées aux employés.

« Notre approche (internationale) est très disciplinée, a expliqué le directeur principal des relations avec les médias de la Caisse, Maxime Chagnon, au cours d’un entretien téléphonique. C’est (la masse salariale) à l’intérieur des budgets que l’on avait. Nous sommes à l’aise avec cela. »

Il n’a toutefois pas été possible d’obtenir l’évolution du nombre d’employés au cours de cette période, les différentes catégories de postes ainsi que les échelles salariales. L’institution a évoqué des clauses de confidentialité pour ne pas dévoiler ces données.

C’est en juin 2014, dans le cadre d’un discours prononcé devant le Conseil des relations internationales de Montréal, que le grand patron du bas de laine des Québécois, Michael Sabia, avait dévoilé son intention de mondialiser davantage l’institution en ouvrant plusieurs bureaux à l’étranger.

Celui-ci avait affirmé que le CDPQ devait être branchée sur le monde « pour aller chercher les rendements, là où ils se trouvent ».

Ainsi, de 2014 à 2016, le nombre de bureaux de la Caisse à l’international est passé de cinq à neuf. La masse salariale des employés a suivi la même trajectoire, soit de 7,2 M$ à 25,1 M$.

Au cours de cette période, la proportion de l’actif total de la Caisse investi à l’extérieur du Canada est passée de 43,8 % à 59 %.

Dans le but de s’internationaliser, le bas de laine des Québécois n’avait d’autre choix que de mettre le pied à des endroits comme le Royaume-Uni, l’Inde, l’Australie et le Mexique, a expliqué son porte-parole.

« Il y a plusieurs raisons, mais il faut être capable de s’imprégner de la culture d’affaires de ces régions, a dit M. Chagnon. Il faut bénéficier d’un réseau de contacts sur le terrain pour avoir des partenaires. Nos investissements se font souvent en partenariat et il faut être présent pour développer cette façon de faire. »

À titre d’exemple, l’an dernier, la Caisse avait dévoilé son invention d’investir jusqu’à 700 M$ US sur cinq ans en Inde dans le cadre d’une entente avec la société indienne de services financiers Edelweiss Group. Le partenariat vise à profiter d’occasions d’affaires découlant de l’actuelle vague de redressement d’actifs en difficultés dans ce pays d’Asie.

Encore plus?

Interrogé par La Presse canadienne, M. Chagnon n’a pas fermé la porte sur la possibilité que la CDPQ puisse ajouter d’autres antennes, ajoutant toutefois que l’institution était désormais présente dans les marchés où elle voulait être.

Le porte-parole de la Caisse a affirmé qu’il pourrait y avoir d’autres ouvertures « selon les besoins ».

« C’est toujours en fonction des perspectives que l’on a à l’égard de certains marchés, a-t-il dit. S’il faut consacrer 25 M$ pour rapporter des milliards de dollars de rendement, nous n’allons pas hésiter à le faire ».

Le bas de laine des Québécois a déjà exploité 11 bureaux à l’étranger au début des années 2000, mais huit antennes avaient mis la clé sous la porte, alors que le président et chef de la direction était Henri-Paul Rousseau.

En date du 31 décembre dernier, les salaires et avantages sociaux atteignaient 284 M$, en hausse de 18 %, à la CDPQ, qui avait conclu l’année avec 890 employés, soit une quarantaine de plus que l’année précédente.