L'allocation pour enfants causerait des problèmes aux parents divorcés
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L’allocation, qui coûtera 23 G$ par année, remplacera deux différents programmes par un seul paiement mensuel basé sur le revenu familial. Mais contrairement à ses prédécesseurs, soit la prestation universelle pour la garde d’enfants et la prestation fiscale canadienne pour enfants, l’allocation canadienne pour les enfants n’est pas accompagnée de lignes directrices pouvant aider les parents divorcés à partager les crédits d’impôt ou à calculer la pension alimentaire.

Selon Mme Raitt, cette absence de directive dans le budget ou la législation associée pourrait causer des problèmes à quelque 1,2 million de Canadiens.

Lors d’un entretien téléphonique, l’ex-ministre conservatrice a déclaré que le gouvernement avait le devoir de fournir des instructions aux couples divorcés plutôt que de les laisser encombrer le système judiciaire, mais a estimé que le silence des libéraux sur cette question voulait sans doute dire qu’ils n’avaient pas encore déterminé la marche à suivre.

En vertu de la nouvelle allocation, les familles ayant un revenu annuel de moins de 30 000 $ toucheront 6400 $ pour chaque enfant âgé de moins de 5 ans et 5400 $ pour chaque enfant âgé de 6 à 17 ans. Les familles nanties recevront moins.

Le fédéral négocie présentement des ententes avec les provinces afin que la nouvelle allocation ne nuise pas à ceux qui bénéficient de l’aide financière de leur gouvernement provincial. Ces prestations sont aussi basées sur le revenu, ce qui signifie que plus une famille gagne de l’argent, moins le montant qu’elle reçoit est élevé.

Les libéraux estiment que l’allocation canadienne pour les enfants devrait permettre à 300 000 enfants de sortir de la pauvreté dès la première année et fournir plus d’argent à neuf familles sur dix.

Certains craignent toutefois que cette nouvelle mesure ait un impact négatif sur le nombre de mères travaillant à l’extérieur du foyer puisque les femmes pourraient être tentées de gagner moins afin d’obtenir la prestation maximale.

« Chaque fois que l’on fait un changement, il y a des répercussions sur l’ensemble de la situation économique ou sociale du pays et nous voulons savoir à quel point les libéraux ont travaillé sur cette question », a indiqué Lisa Raitt.