De Bay Street à Montréal
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À l’âge de 18 ans, Maxime Ménard est allé étudier à l’Université York, à Toronto. Il compte aujourd’hui plus de 17 années d’expérience en matière d’investissement, dont 12 années auprès de Jarislowsky Fraser.

« Comme tous les jeunes, je n’étais pas tout à fait convaincu de ce que je voulais faire, mais de vivre là-bas, voir Bay Street, ça m’a vraiment donné le goût de m’orienter dans le secteur financier. C’est une industrie excessivement vibrante. Elle présentait beaucoup d’opportunité de croissance à l’époque et c’est toujours le cas aujourd’hui », estime-t-il.

« À cette époque, soit dans les années 1990, le secteur des fonds communs de placement commençait vraiment à émerger au Canada. Alors que de gros joueurs américains tels que Fidelity Investments s’installaient graduellement à Toronto, les banques étaient encore totalement absente de ce marché », évoque-t-il.

Une fois ses études terminées, Maxime Ménard a justement fait ses débuts chez Fidelity Investments où il a travaillé pendant six ans. Il s’est ensuite joint à Jarislowsky Fraser.

« Je suis revenu à Montréal après 10 années d’exil à Toronto, dit-il en riant. Quitter une excellente organisation comme Fidelity a été une décision difficile à prendre, mais Jarislowsky Fraser est une entreprise privée avec une réputation exceptionnelle et des actifs importants. Surtout, son modèle d’affaires est de plus en plus rare, car en raison des vagues successives de consolidation, les entreprises de ce genre se font acheter, se fusionnent ou n’existent plus, alors que j’avais toujours eu dans l’idée de travailler dans une compagnie comme celle-là. »

Maxime Ménard effectue beaucoup de mentorat, notamment par l’entremise de l’Université McGill et de HEC Montréal, où il a complété un MBA.

« Les choses ne sont plus ce qu’elles étaient il y a 20 ans. C’est très compétitif et les opportunités, bien qu’elles soient différentes, qu’elles aient évoluées et soient sans doute plus globales, sont toujours aussi nombreuses qu’avant », avance-t-il.

Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail doivent donc être patients et flexibles. Ils doivent faire preuve d’engouement dans leur travail et prendre le temps d’apprendre et de comprendre comment le marché et l’industrie fonctionnent, estime Maxime Ménard.

« Pour se différencier, ils doivent investir beaucoup d’heures et de passion dans leur apprentissage. En anglais on dit : ‘‘you learn and you earn » (vous apprenez et vous gagnez) et je pense qu’il n’y a rien de plus vrai », signale Maxime Ménard.