« Finance Montréal travaillera de concert avec les sept autres grappes métropolitaines, Montréal International et la CMM à la mise en oeuvre du PMDE », confirme Matthieu Cardinal, le directeur des communications de Finance Montréal et du Centre Financier International de Montréal.

L’une des priorités de Finance Montréal consistera à établir un portrait du réseau d’investissement en capital et à élaborer des stratégies d’investissement sectoriel. Finance Montréal devra ainsi diagnostiquer le secteur du capital d’investissement à toutes les étapes de la chaîne de financement, soit le capital de risque, le capital de développement, l’achat à effet de levier et la transmission, ainsi que l’introduction en bourse.

Finance Montréal a prévu de cartographier la chaîne de financement dans les grappes métropolitaines afin d’identifier les forces et les domaines qui nécessitent des actions de renforcement. Sur cette base, elle compte définir un plan d’action qui permettra de renforcer la filière du capital d’investissement au Québec. C’est la firme PricewaterhouseCoopers (PwC) qui a été mandatée pour réaliser l’étude.

Un plan d’action en trois axes

Le PMDE 2015-2020 se décline en trois axes stratégiques. En plus de miser sur les forces de l’économie du Grand Montréal, le plan vise l’optimisation de la production, à travers la stimulation des investissements privés et le développement d’une main-d’œuvre de haut calibre. De plus, il poursuit l’objectif de faire du Grand Montréal un chef de file mondialement reconnu parmi les régions intelligentes.

Au nombre des objectifs poursuivit par le plan, le PMDE vise d’ici 2030 une croissance annuelle moyenne de 2,3 % du PIB, une hausse à 55 % la part des 25 à 34 ans ayant un grade universitaire, une hausse de 4 % par année des immobilisations privées, et un taux de chômage correspondant au plein emploi, soit 5,5 %.

« Le plan prévoit notamment d’améliorer la performance des grappes ainsi que la collaboration intergrappes, notamment par l’entremise d’échanges sur les meilleures pratiques, l’organisation d’événements conjoints, et le partage d’informations sur des opportunités d’affaires », explique Matthieu Cardinal.

« Différentes initiatives seront mises en commun au niveau par exemple de la formation des talents, de la promotion et des croisements d’intérêts entre les grappes, par exemple dans le cas du secteur FinTech, dans lequel Finance Montréal a un projet mené conjointement avec Techno Montréal », ajoute-t-il.

Ce projet conjoint, d’ailleurs cité à titre d’exemple de projets intergrappes par le PMDE, vise à élaborer des solutions et des applications technologiques qui permettront au secteur financier de mieux répondre aux besoins et aux tendances de demain.

115 M$ sur cinq ans

Pour réaliser les objectifs du PMDE, la CMM mise principalement sur les forces de l’économie du Grand Montréal. Elle prévoit ainsi appuyer les grappes métropolitaines (aérospatiale, aluminium, cinéma et télévision, logistiques et transport, sciences de la vie, services financiers, technologies de l’information et technologies propres) ainsi que l’économie créative.

Cet appui aux grappes métropolitaines ainsi qu’à Montréal International (MI) prendra principalement la forme d’un financement de près de 115 millions de dollars (M$) sur cinq ans. Ce financement est destiné à soutenir la mise en oeuvre de stratégies destinées à attirer des investissements directs étrangers et des talents stratégiques pour l’économie du Grand Montréal.

« Nous nous arrimerons avec la CMM et Montréal International en ce qui concerne la stratégie de promotion et de rayonnement de Montréal à l’international, mentionne Matthieu Cardinal. Nous continuerons également notre collaboration avec Montréal International en ce qui a trait aux stratégies d’attraction d’investissement direct étranger de façon globale et plus spécifiquement pour nous, celles qui visent l’industrie des services financiers. »

La division Investissement Grand Montréal de Montréal International a attiré à Montréal des investissements étrangers d’une valeur de 866,8 M$ en 2014. Son objectif est de porter ce montant à 1,3 milliard de dollars (G$) d’ici 2018.