Cinq questions au nouveau PDG de SSQ


Finance et Investissement
s’est entretenu avec lui.
 
Finance et Investissement (FI) : Votre prédécesseur, René Hamel, avait mis en place un plan stratégique quinquennal en 2013. Comptez-vous poursuivre ce plan jusqu’à son échéance ?
 
Jean-François Chalifoux (JFC) : Jusqu’à la fin, c’est prématuré de le dire. Je pense que la SSQ est une organisation qui a beaucoup progressé dans le marché au cours des dernières années, particulièrement avec l’acquisition d’Axa Assurances en 2011. Il y a nécessairement un besoin de diversification au niveau des affaires, et ce, autant au niveau régional que par gamme de produits. On est à l’heure actuel fortement concentré au Québec et en assurance collective. Il y a un besoin de poursuivre la diversification et tout ce qui compose la trame de fond de l’actuel plan stratégique sera maintenu, mais il y aura certainement des ajustements au cours des prochains mois. […] Les ajustements permettront de donner un souffle à cette croissance en prenant le virage numérique.
 
FI : Vous parlez beaucoup de diversification régionale, qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
 
JFC : La diversification régionale est importante en assurance collective, où on est déjà présent depuis une quinzaine d’années à l’extérieur du Québec. C’est important d’accélérer cette croissance tout en développant le marché en épargne individuelle. Je crois d’ailleurs qu’il y a beaucoup de parts de marché à gagner [en épargne collective] pour un assureur qui a l’expertise, la solidité financière et la capacité d’adaptation de SSQ Groupe financier.
 
FI : Est-ce que l’on peut s’attendre à des acquisitions de votre part dans les prochaines années ?
 
JFC : Nous allons rester à l’affût des possibilités. […] Avec la base de clientèle que nous avons en assurances collectives et la gamme de produits que nous offrons, je vois de belles opportunités de croissance organique. À mon avis, la priorité à court et moyen terme consistera à développer l’organisation, et à bien intégrer nos différentes gammes de produits et services pour répondre aux besoins de la clientèle actuelle.
 
FI : Le Rapport sur l’application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF) ouvre la porte à des changements importants en assurance, dont l’encadrement de la distribution sans représentant ou de la vente de produits d’assurance en ligne. Que pensez-vous de ces propositions ?
 
JFC : Je pense que c’est un pas dans la bonne direction. C’est certain que pour le moment rien n’a été annoncé. Pour un groupe financier diversifié comme SSQ qui est ouvert à la modernisation des modes de distribution et qui vise à développer des solutions novatrices pour répondre aux besoins des clients, je crois que le cadre réglementaire a besoin d’être rafraîchi. Je salue la démarche à ce stade-ci.
 
FI : SSQ fait partie d’un groupe nommé Puissance 11, qui comprend les principaux assureurs de la région de Québec. Comment voyez-vous vos relations avec eux ?
 
JFC : Pouvoir partager et échanger sur des enjeux qui touchent le personnel, le talent, l’expertise et la visibilité dans la région, c’est tout à fait pertinent.