BlackRock n'a pas dit son dernier mot
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Voici quatre facteurs qui détermineront l’avenir de l’entreprise, selon un récent rapport de Daniel T. Fannon, analyste actions pour la banque d’investissement Jefferies.

L’analyste a rédigé son rapport après avoir assisté à la journée de l’investisseur 2015 de BlackRock qui se tenait le 31 mai dernier.

L’évolution de la gestion active
La haute direction de BlackRock croit que les actifs gérés activement resteront stables au courant des cinq prochaines années, avec une croissance presque nulle.

Toutefois, la gestion active dans les actifs non traditionnels devrait continuer de croître plus rapidement, comme l’écrit Daniel T. Fannon: « BlackRock s’attend dans ce type de gestion à une croissance de moins de 10% (pour quand), mais probablement en bas de 5 % durant les cinq prochaines années.»

La firme prévoit que les actifs alternatifs gérés activement, à travers l’industrie, passeront de 8 billions de dollars (B$) à 13 B$ d’ici 2020.

Les actifs réels pour les clients institutionnels

Il y a trois ans, 38 % de ses 500 clients institutionnels les plus importants utilisaient au moins trois de ses produits. En 2016, cette proportion s’élevait à 49 % d’entre eux.

« Un des secteurs de développement important pour la clientèle institutionnelle est du côté des produits d’actifs réels. La haute direction de BlackRock estime que ce type de produits pourrait connaître une croissance annuelle de 9 % au courant des cinq prochaines années », écrit Daniel T. Fannon.

Actuellement, BlackRock a 39 milliards de dollars (G$) en actif sous gestion dans cette catégorie de placement, plus précisément, on retrouve 21 G$ dans l’immobilier et 8 G$ dans les infrastructures.

Par ailleurs, la demande des investisseurs institutionnels pour les FNB devrait aider à alimenter la croissance de ce type de produits, plus spécialement en ce qui concerne les FNB de revenu fixe.

La réglementation pour les clients au détail

Les questions réglementaires, aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni, vont changer la façon dont les gestionnaires d’actifs mènent leurs affaires avec leurs clients.

« La tendance vers des comptes à honoraires va continuer à prendre de l’importance et devrait mener à une demande plus importante pour des portefeuilles plus sophistiqués, écrit Daniel T. Fannon. Les conseillers qui passeront aux honoraires vont chercher à offrir de la valeur ajoutée en optant pour des services de planification financière, de gestion du risque et de planification fiscale.»

La performance deviendra plus importante pour le client que les frais dans la sélection de produits, selon Daniel T. Fannon: « On peut prévoir une plus grande demande pour des produits « alphas » avec des stratégies alternatives gérées et moins limitées. »

La technologie

Daniel T. Fannon s’est dit impressionné par l’utilisation que BlackRock faisait des technologies dans toutes ses lignes d’affaires. Par exemple, BlackRock offre les plateformes Aladdin et Aladdin for Wealth, conçues pour aider les cabinets dans la gestion du risque et la construction de portefeuilles.

« BlackRock est, à sa racine, une firme technologique avant d’être un gestionnaire d’actif, écrit Daniel T.Fannon. Il y a eu peu de discussion (lors de la journée de l’investisseur) tournant autour de la sélection de titre. Chaque segment touchait à l’utilisation de la technologie pour servir le client le plus efficacement possible.»