La retraite à l'étranger : une décision qui doit être longuement planifiée
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À l’inverse, seulement 42 % des Canadiens sont susceptibles de s’informer auprès de spécialistes afin de guider leurs décisions financières, comparativement à la moyenne mondiale de 56 %.

« La bonne nouvelle est que les Canadiens prévoient jouir d’une retraite plus longue et d’une plus longue espérance de vie que leurs pairs ailleurs dans le monde; la moins bonne est qu’ils ne s’y préparent pas vraiment », a commenté Larry Tomei, vice-président à la direction et responsable en chef des services bancaires de détail et gestion de patrimoine à la Banque HSBC Canada.

Au pays, les Y prévoient prendre leur retraite à 61 ans et vivre jusqu’à 86 ans, les X, à 63 ans jusqu’à 83 ans et les baby-boomers, à 64 ans jusqu’à 85 ans.

Bien qu’elles songent prendre leur retraite avant 65 ans, seulement 29 % des personnes en âge de travailler au Canada croient toutefois qu’elles auront une situation financière confortable à la retraite, comparativement à la moyenne mondiale de 34 %, selon l’enquête de HSBC.

Un peu plus de la moitié (55 %) des Canadiens en âge de travailler prévoient d’ailleurs continuer à travailler un peu à la retraite; 66 % seraient prêts à retarder leur retraite de deux ans ou plus pour profiter d’un meilleur revenu de retraite et 44 % seraient prêts à travailler plus longtemps ou à occuper un deuxième emploi pour avoir suffisamment d’économies en vue de la retraite.

Plusieurs études publiées ces derniers temps ont aussi démontré qu’un grand nombre de Canadiens pourrait ne pas vivre la retraite tant rêvée. Près de la moitié (49 %) des futurs retraités craignent d’épuiser leur épargne avant leur décès, alors que les deux tiers (65 %) seraient même contraints de continuer à travailler après 65 ans, indiquait un récent sondage de la firme Placements Franklin Templeton.


Les robots-conseillers à la rescousse

Les Canadiens semblent miser sur la technologie pour planifier leur retraite, révèle l’étude de HSBC. Ainsi, près du tiers (31 %) d’entre eux s’attendent à ce que des technologies comme les robots-conseillers ou l’utilisation d’un calculateur de retraite en ligne facilitent leur processus de préparation à la retraite. Ce pourcentage est toutefois inférieur à la moyenne mondiale (47 %), alors qu’une proportion beaucoup plus élevée des répondants en âge de travailler en Chine (77 %) et en Inde (69 %) qu’en France (17 %) et au Royaume-Uni (30 %) convient que la technologie les aide à cet égard.

Les Canadiens ont une tolérance au risque faible par rapport au reste du monde. Seul un peu plus d’un répondant sur cinq (21 %) envisage de faire des placements risqués pour assurer sa stabilité financière, et 22 % sont prêts à risquer des pertes financières, comparativement à des moyennes mondiales plus élevées (34 et 28 %, respectivement). En comparaison, les proportions les plus élevées de personnes en âge de travailler prêtes à prendre de tels risques se retrouvent en Chine (61 %) et à Taïwan (47 %), tandis que les plus faibles se retrouvent en France (10 %) et au Royaume-Uni (15 %).

Enfin, l’immobilier est toujours considéré comme le meilleur moyen d’épargner en vue de la retraite; 38 % des personnes en âge de travailler au Canada pensent en effet que c’est le placement qui offre les meilleurs rendements. Ce résultat est toutefois inférieur à la moyenne mondiale de 47 %. Pourtant, cette façon de penser ne se reflète pas encore dans les plans de retraite, puisque seulement 16 % des personnes en âge de travailler au Canada prévoient utiliser un bien immobilier pour financer leur retraite.