Chacun de ces risques pèsera sur une partie précise de la population, a ajouté Henri-Paul Rousseau, lors d’une communication effectuée au Forum économique des Amériques de Montréal, hier.

Premier risque : le vieillissement de la population. Au cours des trente prochaines années, le contexte démographique pèsera considérablement sur les finances publiques, a-t-il indiqué.

Les différents paliers de gouvernements devront trouver des solutions au casse-tête démographique actuel. Le vieillissement de la population augmentera considérablement le ratio des bénéficiaires des régimes de pensions, mais également des programmes de santé et de sécurité sociale.

Deuxième risque: les risques systématiques. Henri-Paul Rousseau soutient que les assureurs et les gestionnaires de régimes de pension à prestations déterminées devront jongler avec «la croissance imprévue de la durée de vie» de leurs clients.

Au Canada, l’espérance de vie est passée d’un peu plus de 70 ans, en 1960, à près de 82 ans, aujourd’hui. L’ancien président de la Caisse de dépôt et placement du Québec a également rappelé que l’espérance de vie au Canada (82 ans) est supérieure à celles des Américains (78 ans). Un défi en soit.

Troisième risque : les risques idiosyncratiques. Ceux-ci affecteront principalement les épargnants «qui vivront plus longtemps qu’il ne le prévoyait ». Une situation qui soulève deux problématiques. Ces retraités devront éventuellement revisiter leur niveau de vie afin de moins dépenser et, éventuellement, de faire face.

La longévité est un défi depuis quelques décennies seulement, a-t-il rappelé : «Jusqu’alors les gens pouvaient aller à l’école jusqu’à 15 ans et prenaient leur retraite à l’âge de 68 ou 70 ans et mourraient quelques années plus tard, vers 75 ans. » Henri-Paul Rousseau estime que «nous sommes au début d’un phénomène nouveau».