Les analystes fondamentaux sont d’avis qu’un titre est survendu lorsqu’il se retrouve en deçà d’une certaine valeur bien définie. Les techniciens regardent notamment si le pourcentage des titres qui se retrouvent en haut de leur moyenne mobile de 10 et 30 semaines est extrêmement bas ou encore si les titres en baisse durant une journée sont à un ratio de 10-1 comparativement aux titres en hausse.

Le poids de l’analyse comportementale

De leur côté, les analystes de comportement comme ceux de Phases & Cycles, fait remarquer Ron Meisels, suggèrent qu’un marché ou un titre est survendu lorsque tous les participants prennent du recul et considèrent la situation peine perdue. « Habituellement, ce cas survient uniquement à la fin d’un marché baissier », écrit-il.

Malgré la correction observée à la Bourse dans les derniers jours, il considère que la situation n’est pas à ce point extrême puisque par exemple, plusieurs titres de fonds négociés en Bourse (FNB) qui étaient en déclin commencent à remonter.

Un autre indicateur pris en considération par Ron Meisels est l’indice quotidien sur 52 semaines des nouvelles hausses (52wNHs). Lorsqu’il est dans les « un chiffre », c’est un signe clair qu’un marché est en survente. Le jeudi 16 octobre, il y avait cinq nouvelles hausses sur 52 semaines à New York et une à Toronto.

Finalement l’analyste regarde le VIX, qui indique qu’un marché est en survente s’il subit une hausse de 20 points et un recul dans les jours suivants. « C’est ce qui s’est produit entre le 15 et le 17 octobre. Néanmoins, le comportement des investisseurs n’envoie pas encore le signal que la situation est désespérée », dit Ron Meisels. Elle est plutôt graduelle selon lui.