Stephen Poloz a affirmé mercredi que personne ne devrait dessiner sur la monnaie, même si aucune loi n’interdit de le faire.

La résistance pourrait toutefois s’avérer futile. Le décès de Leonard Nimoy, celui jouait le célèbre vulcain Spock, a inspiré plusieurs Canadiens à partager des images de leurs billets de 5 $ présentant l’ancien premier ministre Laurier avec les oreilles de vulcain, les longs sourcils et la coiffure du célèbre personnage. Cette pratique, propulsée par les réseaux sociaux, a eu des résonnances partout dans le monde.

La banque centrale avait prévenu qu’elle ne recommandait pas aux Canadiens de dessiner sur les billets pour leur assurer une durée de vie normale et pour des raisons de sécurité.

M. Poloz, qui fait souvent référence à « Star Trek » dans ses discours, n’a formulé que cette brève remarque sur ce que ses artisans surnomment le « spocking ». Il a dirigé la question vers Carolyn Wilkins, responsable de la monnaie à la banque centrale, en mentionnant, avec un sourire au visage qu’elle était plus « objective ».

Mme Wilkins a indiqué qu’il s’agissait d’une pratique « inappropriée » étant donné que les billets sont censés être une source de fierté nationale pour les Canadiens. Elle a ajouté que cela pouvait mener à du gaspillage, puisque certains commerçants pourraient refuser d’accepter les billets souillés.

Elle n’est toutefois pas allée jusqu’à dire qu’il faudrait une nouvelle loi pour encadrer ces gestes. « Le système actuel fonctionne bien tel qu’il est », a-t-elle tranché.