« La tendance à la baisse des prix des produits de base, dont nous sommes témoins depuis un an, et les pressions du marché mondial responsables de cette tendance laissent présager une augmentation de la volatilité du marché, a commenté Reynold Tetzlaff, associé et leader national des services au secteur de l’énergie de PwC. La réalité actuelle du marché remet en question l’efficacité des modèles d’affaires existants et leur capacité à faire face aux changements importants. »

Selon le rapport, la demande en provenance de l’Asie devrait augmenter d’ici 2040. À l’Agence internationale de l’énergie, on parle de cinq millions de barils de plus par jour pour la Chine, six millions de barils de plus par jour pour l’Inde et deux millions de barils de plus par jour pour l’Asie du Sud-Est.

L’augmentation de la demande asiatique pourrait être favorable, à long terme, pour le Canada puisqu’elle dépend toujours beaucoup de la production en provenance du Moyen-Orient, rappelle PwC Canada: « On peut prévoir que le risque associé à l’instabilité politique de la région devrait augmenter très probablement dans un futur proche. »

Le rapport met également en évidence une baisse des coûts d’exploitation en 2015 par rapport à l’année précédente, en raison de l’accent mis sur les gains d’efficacité et l’amélioration des activités dans leur ensemble.

« Bien que les temps soient difficiles et qu’il est peu probable que les prix reviennent aux niveaux précédents, plus souvent qu’autrement, l’argent investi actuellement le sera en Amérique du Nord. En effet, les investisseurs préfèrent miser sur le développement des technologies en Saskatchewan que dans le risque géopolitique de pays tels que le Brésil ou le Nigéria », soutient Robert Johnston, chef de la direction du Groupe Eurasia.

Cependant, malgré cette baisse, le Canada éprouve toujours de la difficulté à trouver des investisseurs compte tenu de l’incertitude créée par la volatilité du marché et la nouvelle donne politique. Cette situation entraîne même, dans certains cas, une fuite des capitaux de l’Alberta vers d’autres marchés, comme les États-Unis.

« Afin de pouvoir attirer des capitaux au Canada, on a besoin de certitudes fiscales et réglementaires. Nous anticipons que ces certitudes émaneront du gouvernement fédéral durant les prochains mois. Le Canada doit être compétitif afin d’attirer les investissements », note pour sa part Brian Ferguson, président et chef de la direction de Cenovus Energy.