Les titres mondiaux ont subi de la pression à la fin de la semaine après que le président ukrainien ait annoncé que les forces militaires de son pays avaient détruit des véhicules militaires russes qui étaient passés sur le territoire ukrainien durant la nuit de jeudi.

« Je crois que le problème tient au fait que la tournure des événements est incertaine. Sur quoi peut-on évaluer les prix, sur l’éventualité d’un retrait ou sur l’incertitude quant à une nouvelle incursion? », fait valoir John Stephenson, président-directeur général de Stephenson and Compagny Capital Management.

Les derniers développements ont surpris les négociants qui avaient plutôt prévu un relâchement des tensions après que la Russie ait accepté de laisser des hauts fonctionnaires ukrainiens inspecter un convoi de près de 300 véhicules chargés de matériel d’aide humanitaire pour les gens coincés dans la zone de conflit entre les forces de l’Ukraine et les militants prorusses.

Les marchés avaient aussi été rassurés lorsque le président russe Vladimir Poutine avait semblé assouplir sa rhétorique à l’endroit de l’Ukraine. Celui-ci avait alors mentionné que l’objectif de Moscou était « de faire arrêter le sang de couler en Ukraine le plus vite possible ».

Les tensions sont toutefois demeurées vives le week-end dernier. Le gouvernement ukrainien a déclaré que ses troupes armées avaient pénétré dans une ville contrôlée par les rebelles après qu’un de leurs avions de chasse ait été abattu par des séparatistes.

 Les ministres des Affaires étrangères de l’Ukraine, de la Russie, de l’Allemagne et de la France étaient sensés se rencontrer dimanche pour discuter de la crise.

« Les marchés prendront probablement une pause. Certains vendront peut-être leurs titres, stockeront les profits et réinvestiront lorsque la situation sera plus certaine, ce qui n’est assurément pas le cas en ce moment », croit John Stephenson.