Une main de femme mettant une pièce dans une tirelire.
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Ainsi, les aînés vivant seuls pourront obtenir un revenu supplémentaire pouvant atteindre 947 $ par mois, à compter de juillet 2016.

En répondant à cette promesse électorale, le gouvernement Trudeau absorbera des hausses pour les coûts de ses programmes de retraite, dont les charges atteindront 45,6 G$ en 2015-2016.

Pour Daniel Laverdière, directeur principal, centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859, il est fort probable que le gouvernement doive rectifier le tir afin de réduire le coût du programme dans les prochaines années.

En effet, le coût actuel du programme représente 5,21 % des gains d’emploi totaux et devrait atteindre 7,12 % avant l’augmentation de l’âge d’admissibilité à la (PSV).

Ces changements limitaient la hausse des coûts actuels des gains d’emploi totaux pour les vingt prochaines années à 6,44 %.

Avec le retour à 65 ans de l’âge d’admissibilité à la PSV, on peut supposer que la hausse du coût en pourcentage des gains d’emploi totaux soit d’au moins 1,9 point de pourcentage vers 2031, une remontée vers 7,12 % des gains totaux. Il est possible que cette hausse du coût soit supérieure à cause des augmentations au SRG, selon les calculs effectués par Daniel Laverdière.

« Le gouvernement devra réagir d’une manière ou d’une autre, par exemple, sur les taux d’imposition futurs, dit-il. Une autre option, plus prévisible, qui pourrait intéresser le gouvernement serait de modifier les règles de récupération afin de récupérer plus rapidement tout en abaissant le taux de cette récupération. Cela rendrait le TEMI plus nivelé. »

Certains organismes, dont l’Institut Fraser, proposaient de réduire le seuil de récupération au niveau du maximum des gains admissibles et une réduction du taux de récupération à 10 ou même 5 %. Cette année, le seuil de revenu à partir duquel un retraité doit rembourser sa PSV cette année est à 73 756 $ et le taux de récupération est à 15 % pour les revenus supérieurs à ce montant.

Décortiquer l’accroissement du SRG

De plus, l’accroissement du montant de la prestation complémentaire au Supplément de revenu garanti (SRG) correspond à 10 % des prestations maximales totales qui sont offertes aux aînés vivant seuls et dont le revenu est le plus faible.

Présentement, la prestation de SRG est de 773,60 $ par mois, comprenant un complément de 53,45 $. Les analystes du gouvernement ont projeté ce montant en juillet 2016, qui atteindrait normalement 789,15 $, comprenant 54,52 $ de complément, ou 9 469 $ annuellement. La hausse de 10 % représente 947 $ par année ou 78,92 $ par mois.

Donc, avec la hausse, le complément atteindra 133,44 $ et le SRG 868,06 $ par mois, dès juillet 2016.

Notons que le montant de SRG complémentaire est rapidement effacé lorsque le revenu individuel atteint 8 400 $.

Une analyse plus juste du coût de la vie des aînés

De plus, le gouvernement formulera un nouvel indice des prix s’appliquant aux aînés qui tiendra compte du coût de la vie de manière plus appropriée pour eux.

« Le gouvernement pourrait regarder du côté de la Régie des rentes du Québec afin que les hausses de prestations pour un citoyen avant sa retraite suivent le salaire et non l’indice des prix à la consommation », suppose Daniel Laverdière.

Malgré tout, il croit que le gouvernement souhaite regarder les indices de prix pour les revenus des aînés lorsqu’ils utilisent les programmes de retraites gouvernementaux et non avant.

Fiscalement, les aînés vivant seuls seront gagnants

De plus, le gouvernement élargit aux allocations la possibilité pour les couples âgés vivant séparés pour des raisons « hors de leur contrôle » de recevoir leurs prestations en fonction de leurs revenus individuels.

À l’heure actuelle, la Loi sur la sécurité de vieillesse permet seulement au couple bénéficiaire du Supplément garanti de pouvoir séparer leur revenu dans leur rapport d’impôt. Cette intégration se fera au coût de 2,6 M$ annuellement.

Améliorer le régime de pensions du Canada

Les citoyens canadiens seront d’ailleurs invités par le gouvernement fédéral à soumettre leur opinion sur le régime de pension du Canada au cours des prochains mois.

Il souhaite prendre une décision concernant la marche à suivre pour bonifier le régime de pension d’ici la fin de l’année.

Le gouvernement fédéral semble vraisemblablement emboîter le pas des provinces, dont l’Ontario et le Québec et souhaitant garder uniforme les prestations de retraite pour l’ensemble des Canadiens.