Les chercheurs de l’Institut Fraser ont comparé les taux marginaux d’imposition des particuliers des dix provinces à des revenus de 50 000$ 75 000$ et 150 000$. Les taux d’imposition fédéraux n’étaient pas pris en compte dans cette comparaison.

« Peu importe lequel des trois niveaux de revenu on examine, les taux québécois d’imposition figurent toujours parmi les plus élevés», écrivent Charles Lammam, Milagros Palacios, Hugh MacIntyre et Feixue Ren, les auteurs de l’étude.

Pour les Québécois gagnant 50 000$ et 75 000$, le taux marginal d’imposition est de 16,37% tandis qu’à 150 000$, le taux marginal d’imposition grimpe à 20,97%. Pour les contribuables gagnant 50 000$, le Québec a le plus haut taux marginal d’imposition au pays alors que pour ceux qui gagnent 75 000 $, le Québec a le quatrième plus haut taux marginal d’imposition au pays.

Chez les Québécois gagnant 150 000$, le Québec affiche le deuxième plus haut taux marginal d’imposition au pays.

« Le taux marginal combiné (fédéral et provincial) pour un revenu de 150 000$ est de 49,97 %. Ainsi, un contribuable québécois dont le revenu s’élève à 150 000$ perd près de la moitié de tout revenu supplémentaire », écrivent les quatre chercheurs.

Quant à l’impôt des sociétés au Québec, il se situe à 11,9 %, soit dans la moyenne des provinces canadiennes. À titre de comparaison, l’Ontario affiche un taux d’imposition des sociétés de 11,5 % alors que la Colombie-Britannique et l’Alberta ont des taux d’imposition des sociétés de 11,0 % et de 10,0 % respectivement.

Ce n’est pas tout puisque les familles québécoises doivent également payer des taxes comme la taxe de vente ou des impôts fonciers: « En 2014, les impôts et les taxes ont englouti une proportion estimative de 44,7 % du revenu de la famille québécoise moyenne, contre 38,8 % en Alberta. Il ressort de cela que les familles québécoises supportent l’une des charges fiscales les plus lourdes au pays.»