Le tiers des Québécois va s'endetter pour rénover
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Au Canada, la proportion de propriétaires susceptibles de rénover dans l’année à venir est de 57 %, et 43 % d’entre eux vont financer au moins une partie de leurs rénovations en s’endettant, prévoyant une moyenne de 2,5 ans pour repayer, d’après un sondage Ipsos réalisé pour le compte de BDO Canada.

À cet effet, ils sont 21 % des rénovateurs à estimer ne pas économiser suffisamment pour la retraite.

Quatre Canadiens sur dix, soit 42 % des répondants, affirment qu’ils n’ont pas encore établi leur budget de rénovation, mais qu’ils ont l’intention de le faire, alors que 9 % n’ont pas l’intention d’en faire un. Toutefois, en moyenne, les propriétaires canadiens prévoient dépenser 16 439 $ pour leurs rénovations domiciliaires.

Dans le cas où ces rénovations dépasseraient leurs budgets, la plupart des rénovateurs vont choisir de dépenser davantage au lieu de mettre le travail en attente. Près de la moitié (44 %) utiliseront leurs épargnes pour couvrir ces coûts supplémentaires, alors que 15 % s’endetteront davantage.

Les propriétaires et leurs craintes financières

Les craintes financières des propriétaires sont nombreuses. Parmi les plus communes, le sondage indique que 33 % des répondants craignent de trouver des problèmes majeurs qui ajouteront à leurs coûts de rénovation, 18 % ont peur d’un changement soudain de leur situation financière (perte d’emploi, divorce ou maladie), et 17 % craignent de ne pas récupérer leur investissement lorsqu’ils vendront leur maison.

Aussi, ils sont 14 % à avoir peur de trop s’endetter et 13 % à craindre d’être incapable de payer les dettes de rénovation aussi vite qu’ils le souhaiteraient. Finalement, 9 % des répondants ont peur d’une augmentation de taux d’intérêt qui viendrait augmenter leur endettement.

Il faut dire que l’accession à la propriété est aussi une source d’inquiétudes face l’endettement.

Selon l’Enquête annuelle effectuée auprès des emprunteurs hypothécaires par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), 18 % des accédant à la propriété ont reçu un don d’un membre de leur famille pour leur mise de fonds, rapporte la Presse canadienne.

« L’agence indique que ceux qui ont profité d’un tel don s’avèrent moins à l’aise face à leur niveau d’endettement et moins susceptible d’avoir suffisamment d’autres biens pour répondre à leurs besoins. Ils seraient également moins sûrs de connaître les ressources à leur disposition en cas de difficultés financières », explique l’agence de presse.